PM 293

Se donner aux autres, sans attendre autre chose en retour !

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Le bénévolat étant un acte gratuit, il n’apporte que du positif à notre vie et quelle joie lorsque vous rentrez chez vous de repenser à ces sourires, à ces petits mots gentils qu’on a reçus ! (Présence Mariste n°293, octobre 2017)

Madame Michèle FOUQUIER handicapée en fauteuil roulant, nous parle de son engagement auprès des résidents de MA MAISON à SAINT-ÉTIENNE.
Pourquoi ce bénévolat ?

Lorsque j’ai eu quarante ans, une maladie m’a fait être classée dans une catégorie extraordinaire « INVALIDE », inapte au travail.

Ne voulant pas me sentir un poids mort pour la société, j’ai pris la décision de me mettre gratuitement au service des autres (catéchèse, garde d’enfants, aide aux recherches de métiers pour les jeunes de collège etc. etc.).

En 2003, ma belle-mère est entrée chez les Petites Sœurs des Pauvres, j’avais alors passé l’âge de m’occuper d’enfants. Les Petites Sœurs m’ont tendue la perche et je l’ai saisie. Actuellement, je m’occupe de la "boutique", petite structure créée en 2006 pour fournir aux résidents, les produits dont ils ont besoin (bonbons, chocolat, biscuits, produits de toilette) qui est ouverte deux heures par semaine, les jeudis de 15 h à17 h.

De temps en temps, avec d’autres bénévoles, nous proposons des activités manuelles avec confection de petits objets décoratifs pour célébrer une fête profane ou religieuse, ce qui se produit généralement une ou deux fois par trimestre au maximum.

Il y a des aspects positifs
Michèle FOUQUIER
Photo Marie-Françoise Poughon

On se sent utile et reconnu en aidant les autres et en s’occupant intelligemment ! Le plus positif, c’est la réaction des personnes rencontrées, qui se confient et sont heureuses de trouver une oreille attentive et quelques mots de réconfort. Quelquefois, des personnes viennent, regardent puis s’assoient, et en général, ce qui commence en bavardage, finit en confidences.
Les jeudis à 17 h, il y a la messe où je vais après la fermeture de la boutique, mais il m’est arrivé parfois d’être en grande discussion avec un résident et là, ma place est de rester avec cette personne qui semble être bien dans ce dialogue et je reste jusqu’à l’heure du repas si nécessaire. Je fais ainsi parce que je le veux bien, personne ne m’y oblige ! Mais j’ai grande joie à ces confidences et à ces échanges !

Il y a aussi des aspects négatifs

Quelquefois, il faut se faire violence pour sortir de chez soi mais je n’ai jamais regretté de l’avoir fait ! Parfois j’ouvre la boutique et personne ne vient mais c’est assez rare !

Le bénévolat, c’est quoi pour vous ?

Le bénévolat étant un acte gratuit, il n’apporte que du positif à notre vie et quelle joie lorsque vous rentrez chez vous de repenser à ces sourires, à ces petits mots gentils qu’on a reçus ! Le bénévolat, c’est aussi rencontrer des gens avec qui on peut avoir plein de points communs qui viennent comme nous ou avec nous, passer ce temps avec les personnes âgées. Des échanges avec les autres bénévoles sont aussi très positifs et il naît parfois de grandes amitiés. Il faut aussi se souvenir de la parole de Jésus : « Tout ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à Moi que vous le faites » (Mt 25, 40).

Que diriez-vous pour encourager à être bénévole ?

On devrait inciter les enfants et les jeunes à se donner aux autres. Si, dès le plus jeune âge, les enfants apprennent à partager leur temps, ils le feront ensuite tout au long de leur vie. On peut aussi régulièrement à tous âges de la vie, proposer à d’autres de nous accompagner dans ce bénévolat pour qu’ils découvrent tout ce qui nous motive dans cet engagement.

Propos recueillis par Marie-Françoise POUGHON
(Publié dans « Présence Mariste » n°293, octobre 2017)

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