PM 285

Le Pape François visite l’Amérique du Sud

Voyage du 5 au 12 juillet 2015
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Le pape François pense que chaque pays doit se développer par une croissance qui intègre toujours les minorités et les personnes marginalisées dans la dignité humaine et le bien commun (Présence Mariste n°285, octobre 2015)

Carte de l’Equateur

Après plus de 13 heures d’avion, le Pape François a retrouvé son continent bien aimé dont il a visité trois pays. Partout le Pape est apparu conscient du moment historique vécu par les peuples sud-américains. Il a toujours été reçu par les Présidents et des populations innombrables avec joie et chaleur. Il est proche des gens et parle simplement, spontanément, avec son cœur. Il pense que chaque pays doit se développer par une croissance qui intègre toujours les minorités et les personnes marginalisées dans la dignité humaine et le bien commun : « pour construire une société inclusive, il faut accueillir le cri des pauvres ».

En ÉQUATEUR

Le Pape espère « un meilleur avenir pour tous » car il dit y venir « en témoin de la miséricorde et de la foi » et veut embrasser tout le pays. « Que depuis le sommet du Chimborazo jusqu’aux côtes du Pacifique, depuis la forêt amazonienne jusqu’aux îles Galápagos, vous ne perdiez jamais la capacité de protéger ce qui est petit et ce qui est simple, de prendre soin de vos enfants et des personnes âgées, de vous émerveiller de la noblesse de votre peuple et de la beauté singulière de votre pays ».

Il dira encore dans ce pays : « L’Amazonie équatorienne… cette région est l’une des plus riches en espèces variées endémiques rares ou ayant un moindre degré de protection effective, a besoin d’une protection particulière à cause de son immense importance pour l’écosystème mondial car elle a une biodiversité d’une énorme complexité ».

Famille bolivienne
Photo Marie-Françoise Poughon

Enfin, il ajoutera en s’adressant aux représentants de la société civile. "Comme beaucoup de peuples latino-américains, l’Équateur fait aujourd’hui l’expérience de changements sociaux et culturels profonds. De nouveaux défis exigent la participation de tous les acteurs sociaux. La migration, la concentration urbaine, le consumérisme, la crise de la famille, le manque de travail, les poches de pauvreté produisent de l’incertitude et des tensions qui constituent une menace pour la cohabitation sociale. Les normes et les lois ainsi que les projets de la communauté civile doivent rechercher l’inclusion, ouvrir des espaces de dialogue, de rencontre. L’espérance d’un avenir meilleur passe par l’offre d’opportunités réelles aux citoyens spécialement aux jeunes en créant une croissance économique qui atteigne tout le monde et ne se limite pas aux statistiques macroéconomiques, en créant un développement durable qui génère un tissu social ferme et un bien “cohésif”. S’il n’y a pas de solidarité, c’est impossible ! "

En BOLIVIE
Carte de l’Equateur

Comme partout il admire la beauté des paysages et des populations aux 36 langues locales et l’unité du pays dans la diversité « se mélangeant comme le rouge et le jaune le font dans les fleurs nationales : la kantuta et le patuju pour donner beauté et unité dans la diversité ».

Après avoir humblement demandé pardon pour les offenses ou les crimes contre les peuples autochtones lors de la Conquête de l’Amérique, le Pape dans ce voyage, a voulu témoigner de la joie et qu’à la lumière de l’Évangile un développement économique doit toujours tenir compte des plus faibles et défavorisés sans oublier son passé, son histoire ni ses racines et toujours respecter “la terre-mère”.

Présentation faite par Marie-Françoise Poughon
(Publié dans « Présence Mariste » n°285, octobre 2015)
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