Auprès des fragilisés de la vie : avec les Sœurs du Christ à Gethsémani

Un institut de sœurs totalement voué aux abandonnés

Aujourd’hui votre mission spécifique ? Votre action ?

Jésus a vécu l’angoisse, la solitude, au jardin des oliviers. Il nous invite aujourd’hui à aimer gratuitement, sans retour, ceux et celles qui multiplient les situations d’abandon et c’est pourquoi en France comme au Niger, certaines de nos communautés accueillent dans un « vivre avec », 24 h sur 24, des jeunes, femmes et enfants, fragilisés par la vie.

Avec les enfants du Niger

Vos racines

Notre Institut des « Sœurs de Gethsémani » est né en 1864 à Valfleury de l’intuition du Père Antoine NICOLLE, prêtre lazariste de la famille spirituelle de Vincent de Paul. La première Sœur de Gethsémani, Lucie BERLIER, est native de St Chamond. Appelées, à l’origine « Sœurs de la Ste Agonie », nous avons pris le nom de « Sœurs du Christ à Gethsémani » en 1984.

Votre quotidien

Dans nos communautés accueillant des enfants et des jeunes, le rythme de la vie quotidienne est celui d’une grande famille avec toutes les tâches qui en découlent : cuisine, ménage, lessive, repassage, aide aux devoirs, sans oublier les audiences au Tribunal chez le juge des enfants, les rencontres avec les travailleurs sociaux. Il y a aussi cette solidarité avec le voisinage qui nous invite à une écoute, un partage des soucis et des joies. Dans ce rythme de vie, nous nous réservons chaque jour un temps de prière communautaire et chaque sœur s’organise pour sa prière personnelle.

C’est la fête dans la maison d’accueil, rue Pétin Gaudet à St-Chamond

Si vous aviez à définir votre spiritualité

Notre spiritualité colorée par Vincent de Paul est ancrée en Jésus au jardin des Oliviers qui ressent l’angoisse, la détresse, la peur, le rejet, la solitude, l’abandon… Les « nuits de Gethsémani » de tant d’hommes et de femmes d’aujourd’hui. Enracinée dans la page d’Évangile de Gethsémani, notre spiritualité s’inscrit dans le courant vincentien pour aimer gratuitement et servir nos frères les plus abandonnés, à la manière de Vincent de Paul.

Avec les enfants du Niger

Sur quel réseau d’amis vous appuyez-vous ?

Il y a des amis de nos communautés, croyants ou non, qui donnent un coup de main ponctuel : jardinage, soutien scolaire… Il y a Les Amis de Gethsémani et sympathisants qui se retrouvent dans la page d’Évangile de Gethsémani… Il y a les amis à travers la France qui tissent une belle chaîne de solidarité en faveur de notre mission au Niger… Il y a les enfants et les jeunes que nous accueillons et qui nous poussent en avant…

Quel message lanceriez-vous aujourd’hui face aux enfants et aux jeunes en difficulté aux lecteurs de Présence Mariste ?

Gardons notre cœur ouvert et disponible, dans une vraie compréhension qui nous invite parfois à agir ou à parler avec une certaine fermeté. Et quand tout semble perdu à vue humaine, nous redire sans cesse que rien de ce que nous faisons n’est perdu quand il s’agit d’aimer à la suite de Jésus. Sa vie donnée dans un amour jusqu’au bout, cette vie apparemment perdue, a rejailli en vie définitive le matin de Pâques… Après avoir traversé bien des nuits, la vie de ces enfants et jeunes peut rejaillir.

Propos recueillis par Odile PALLANDRE
auprès de Sœur Danièle RELION
(paru dans Présence Mariste N° 262, janvier 2010)

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