Marseille St-Jo : repas servis à des nécessiteux

Chaque année, ce sont entre 280 et 320 élèves qui se succèdent d’un jour à l’autre pour aller au contact de la pauvreté. ("Présence Mariste n°194 janvier 1993)

II y a trois ans, un groupe de catéchèse (en l’occurrence les élèves motivés de 3e) est allé rendre service au Foyer Sainte-Trinité, en guise d’action de Carême.

Quel est l’objectif de ce Foyer ?

Servir des repas à des défavorisés sociaux (clochards, bénéficiaires du R.M.I., gens en dificulté…).
Chaque jour, une centaine de repas à table est proposée, ainsi que 50 à 70 sandwiches. L’hiver, ces pauvres viennent chercher un ticket vers 7 ou 8 h du matin ainsi qu’une boisson chaude, et se représentent à 11 h pour partager le repas. Toujours composé d’un légume ou féculent, d’une viande, d’un fromage, fruit et café, il nécessite parfois un bon apprêt.

Des hommes et des jeunes viennent bénévolement
préparer, accommoder les aliments

Des hommes et des jeunes viennent bénévolement préparer, accommoder les aliments, puis servir, ranger et laisser les locaux à disposition. Au départ il y eut près d’une trentaine d’élèves qui accomplissent le geste de servir à table, débarrasser et nettoyer.

Nous avons soulagé l’équipe de bénévoles environ dix jours. Depuis lors, chaque année, ce sont entre 280 et 320 élèves (de la 3e à la terminale) qui se succèdent d’un jour à l’autre pour aller au contact de la pauvreté. Un enthousiasme fantastique les anime pendant les deux mois que dure cette activité.

Chaque jour, neuf élèves quittent l’établissement vers 10 h 30 et y retournent aux environs de 12 h. Deux mois, c’est la durée supportable par tous en fonction de tous les critères d’établissements scolaires. Car il est évident que toute la communauté éducative est impliquée dans cette action caritative.

Cela contribue à une certaine ouverture d’esprit

D’après les comptes-rendus d’expériences que font les élèves, cela contribue à une certaine ouverture de l’esprit et quelque part les secoue dans leur confort personnel. Pour eux, c’est concret, ils y sont directement impliqués et pour beaucoup, c’est une expression de leur foi.

A partir de là, chaque famille est sollicitée pour faire parvenir un lot de provisions de denrées non périssables, afin d’aider le Foyer dans l’organisation des repas. Chaque année, nous récoltons ainsi une tonne à une tonne et demie de nourriture. En voyant cela, pouvons-nous dire que les jeunes ne sont pas généreux ? L’un d’entre eux disait un jour : « Je préfère vivre l’Evangile que le lire ». C’est Beau ! Mais tout le monde aura compris qu’il faut bien l’avoir lu auparavant et le lire encore pour mieux le vivre.

Jean-Luc BIGAZZI

(Publié dans « Présence Mariste » n°194, janvier 1993)

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