Notation et évaluation

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L’évaluation génère des comportements, des regards à l’origine de nombreuses souffrances - « Pour permettre à chaque élève de s’épanouir pleinement nous œuvrons pour que l’évaluation aille au-delà de l’appréciation des savoirs scolaires. » (Présence Mariste n°282, janvier 2015)

À Montalembert-Les Maristes, notre système éducatif est fondé sur l’acquisition de savoirs, de compétences définis dans des programmes, à acquérir par les élèves lors du cycle scolaire.
Cet impératif d’acquisition qui s’évalue au travers d’une notation chiffrée à partir du collège laisse à penser que l’enfant, tel un robot, est programmé pour réaliser une tâche en un temps défini.

Des constats

Nathalie Abaz

L’évaluation, par la notation ancrée dans nos esprits depuis le plus jeune âge, focalise l’attention de nos élèves, des familles et de l’ensemble de l’équipe éducative.
Nous constatons au quotidien qu’elle génère des comportements, des regards à l’origine de nombreuses souffrances : la stigmatisation d’élèves condamnés parfois à être le dernier de la classe, la dévalorisation, la démobilisation, le découragement, le fatalisme, les conflits familiaux… bien des maux et dégâts engendrés par l’attribution de notes, ô combien discutables, tant leur mode d’attribution est empreint de subjectivité. Car les enjeux de la note sont multiples. Elle attribue un rang dans la classe et contribue ainsi à classer chaque enfant ; elle influence l’orientation sans forcément prendre la mesure d’une éventuelle progression de l’élève et de ses qualités propres.

À la bienveillance

Des actes de bienveillance tels que la valorisation des réussites plutôt que la condamnation des erreurs, l’accompagnement dans les difficultés en laissant le temps nécessaire à l’apprentissage, la présentation claire des compétences à acquérir sont autant de pistes de réflexion menées au sein de la communauté éducative.

Prise en compte de diverses compétences

Pour corriger ce constat et permettre à chaque élève de s’épanouir pleinement en adoptant une posture de réussite, nous œuvrons pour que l’évaluation aille au-delà de l’appréciation des savoirs scolaires en valorisant dès que possible d’autres compétences. Il s’agit de prendre en compte des individus et non plus des élèves au travers de diverses animations dont ils sont acteurs : ateliers en pastorale, « promo masquée » mettent en exergue leurs différents talents : dévouement, état d’esprit, talents récompensés lors de la fête Marcellin Champagnat.

Valoriser d’autres compétences
Photo : Montalembert-les Maristes

L’accompagnement auprès des élèves dyslexiques ou précoces

La personne responsable de ces élèves, grâce à son investissement, véhicule auprès de l’équipe pédagogique idées et outils permettant la prise en compte, et donc la juste considération, de ces profils d’élèves.

En fin de trimestre ou d’année scolaire, les professeurs portent une attention particulière à l’appréciation des élèves. Ils prennent alors la mesure de la juste appréciation de l’élève non plus seulement par rapport au niveau de ses notes mais au regard des multiples qualités perçues dans et en dehors de la classe.

Nous accompagnons des élèves d’horizons divers et variés avec une sensibilité particulière aux élèves en difficulté. Ainsi, à l’évaluation quantitative, nous associons la valorisation de compétences sociales et civiques par des situations d’apprentissages où chacun peut réussir et être valorisé. Là est notre esprit de bienveillance qui nous oblige à l’entretenir et à le diffuser au sein de notre communauté éducative.

Nathalie Abaz
Enseignante, responsable du projet lycée du soir et
Du décrochage scolaire
(Publié dans « Présence Mariste » n°282, janvier 2015)
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