Œuvre sociale “SAÓ-PRAT ?

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En cette année Montagne on comprend encore mieux le besoin de se pencher sur le monde de l’enfant et du jeune, dans cette société du bien-être et de l’opulence où ceux qui sont à la périphérie ne comptent pas beaucoup (Publié dans Présence Mariste n°284, juillet 2015)

Située à la périphérie de Barcelone, à proximité de l’aéroport, sur la commune de El Prat de Llobregat, se trouve une communauté de Frères qui travaille avec d’autres congrégations pour un projet social. F. Isidoro nous la présente.
F. Isidoro Garcia

En décembre 2014, nous avons célébré les 10 ans de l’œuvre sociale SAÓ. Au long de ces années, l’idée du départ est devenue une réalité et a concerné de nombreuses personnes qui vivent dans la précarité. Vers l’année 2000, deux Frères sont allés à la recherche de zones de fragilité et ont étudié comment se rendre présents dans ces réalités qui leur étaient inconnues. Après avoir parlé avec les autorités religieuses et politiques, ils ont rencontré d’autres congrégations religieuses. Ainsi, Maristes, Thérésiennes et religieuses de la Conception décident de s’unir dans une œuvre commune et commencent par créer un Centre Ouvert accueillant des enfants de 6 à 14 ans.

Beaucoup d’espoirs et aussi de nombreuses incertitudes. Plus on travaille, plus les besoins détectés sont grands et plus nombreuses sont les initiatives à prendre pour répondre à ces besoins.

À présent, il y a des petits dans “La Caseta ?, des élèves du primaire dans “Pirineos ?, et ceux du secondaire dans “Canal ?, trois appartements prêtés par la mairie.

Les projets à l’intention des jeunes

Projet « TET » et « Bassa » : Deux éducateurs prennent en charge les enfants renvoyés des écoles publiques. On leur offre un espace de soutien pour les travaux scolaires. Trois volontaires collaborent avec nous.

Projet « Far » : Trois éducateurs accompagnent des jeunes de la rue (14 à 19 ans) ayant montré des conduites inadaptées. Le travail se fait du mardi au dimanche.

Projet « Pasarela » : Trois éducateurs accompagnent les jeunes "ninis" » (ni travail, ni étude) afin de les intégrer dans des processus de formation.

Grâce à ces actions, nous présentons une offre visant à retrouver des motivations. Nous croyons que ces jeunes doivent sortir des schémas éducatifs classiques et trouver la manière de redécouvrir de nouvelles formes d’apprentissage. Placer le jeune face à un modèle différent l’oblige à réagir d’une manière différente.

Et pour les plus grands…

Pour poursuivre le travail fait avec ces jeunes, on a créé une entreprise d’insertion. La formation et l’embauche sont deux situations étroitement liées. Le contrat d’insertion devient un instrument éducatif très puissant puisqu’il permet aux jeunes d’affronter des structures qu’ils avaient abandonnées : régulariser des horaires, valoriser les relations, etc. L’expérience de ces dernières années nous a confortés dans cette option.

Groupe des éducateurs

“Enter-Incorpora ? est un autre projet. Nous y accueillons des personnes fragiles qui ont entre de 18 à 50 ans.

Dès le mois de janvier, nous avons adhéré au projet “Reincorpora ?, dont le but est d’accompagner des détenus de 3e degré ou en liberté conditionnelle, afin de les intégrer dans des processus de formation et de travail.

En cette année Montagne on comprend encore mieux le besoin de se pencher sur le monde de l’enfant et du jeune, dans cette société du bien-être et de l’opulence où ceux qui sont à la périphérie ne comptent pas beaucoup et même que l’on voudrait voir disparaître ! À SAÓ, nous nous laissons interpeller et remettre en question. Nous nous sentons à l’aise avec quiconque croit que cela vaut la peine d’user ses forces pour provoquer des dynamiques de changement.

Tel est, peut-être, le trésor de SAÓ. Si trois communautés ont décidé de cheminer ensemble, que ne pourrions-nous pas faire si nous étions plus nombreux ?

F. Isidoro Garcia
(Publié dans « Présence Mariste » n°284, juillet 2015)

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