Lagny : « L’Homme ne vit pas seulement de pain » (Mt. 4.4)

Outre la catéchèse auprès des volontaires, on propose des activités dites « pastorales » à l’ensemble des collégiens dont on a la responsabilité.

L’enfant ou le jeune n’est pas qu’une bouche à nourrir, une intelligence à développer, il est aussi une âme à ouvrir à la dimension spirituelle. C’est cette troisième dimension qui fait de tout être humain d’abord et avant tout une personne. Voilà pourquoi dans les établissements maristes comme dans la plupart de tous les établissements catholiques, on s’efforce de proposer aux jeunes une catéchèse ou un espace et un temps de réflexion dans la mesure des moyens disponibles.

Vue du Collège St-Laurent

« La toute première relation que j’ai pu tenter d’approfondir, est celle que j’entretiens avec les 15 catéchistes qui forment le groupe d’animation de l’établissement. L’objectif : former une communauté d’adultes qui se soutiennent dans la tâche d’éducation spirituelle des jeunes ; dans l’animation d’un groupe de catéchistes bénévoles, le respect de la personne est premier, en effet chacune de ces personnes offre son temps, sa disponibilité, son cœur à une activité qui lui demande de s’investir toute entière car il s’agit avant tout d’un témoignage de vie. »

Quant à la relation auprès des jeunes du collège, elle s’exerce de deux façons :

 « D’une part l’accueil, concrètement c’est tenter de se souvenir des prénoms du plus grand nombre, d’inviter au « bonjour » en saluant soi-même, de tenir la « porte » de l’aumônerie ouverte durant les récréations, d’écouter chaque élève, de ne jamais promettre en vain mais tenter de trouver l’amorce d’une réponse et rester présent à ses préoccupations, et puis sourire… !!!
C’est un challenge dans un établissement grand comme le nôtre, près de 2 000 élèves, ce qui est donc propice à un certain anonymat.

Anne Monvoisin (à droite) en plein travail

  • D’autre part, et outre la catéchèse auprès des volontaires, proposer des activités dites « pastorales » à l’ensemble des collégiens de 6e et 5e dont j’ai la responsabilité.
    Il s’agit d’actions régulières ou ponctuelles qui ouvrent les élèves à d’autres réalités et favorisent rencontres et échanges entre eux. Ces activités sont l’occasion de vivre la solidarité, car leur objet est le partage ; l’esprit de famille, car tous s’accueillent et se découvrent en travaillant ensemble au projet ; le pragmatisme et la créativité car le travail d’équipe aux heures de récréation nécessite organisation et invention de la part des adultes, méthodes et techniques de la part des jeunes.

La relation avec la communauté éducative est un autre challenge.

Créer des liens au milieu de l’activité professionnelle de chacun n’est pas aisé. Si elle va de soit avec les C.P.E., les surveillants, et la direction (nous avons le même combat), il n’en est pas de même avec le corps enseignant très absorbé par une tache très prenante.

Aussi, il faut aller au devant de chacun, proposer toujours une relation de personne à personne (les circulaires et autres tracts sont inutiles), tenter de trouver de quelle façon épauler les professeurs et œuvrer tous ensemble auprès des enfants.

Cette complicité entre les adultes retrouvée, ce que Marcellin Champagnat appelle « l’Esprit de famille » devient alors signe d’Espérance pour les jeunes que nous côtoyons. »

Anne MONVOISIN,
animatrice en Pastorale à Lagny


(Publié dans « Présence Mariste » n°244, juillet 2005)

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