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Dans l’école, être avec les jeunes

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« L’essentiel n’est-il pas d’aller à la rencontre des jeunes, les écouter, témoigner de la miséricorde de Dieu par nos paroles, notre joie, notre charité, notre disponibilité. » (Présence Mariste n°290, janvier 2017)

Se laisser inspirer par Marcellin Champagnat

Véronique Descamps

Aujourd’hui, c’est important pour moi de définir ce qu’est la mission mariste avec les jeunes. Je pense que c’est se mettre à leur service : ils nous sont confiés. Je vois, que plus les années passent, plus nous devons nous mettre à l’écoute de leurs besoins. Besoins qu’ils ne savent pas toujours exprimer, surtout quand il s’agit de quête de sens. Nous ne pouvons plus faire uniquement des propositions catéchétiques. Les jeunes et les familles qui viennent dans nos établissements n’attendent pas de nous que nous ne donnions qu’une formation religieuse. Cela peut nous « chagriner » ! Parfois, nous avons le sentiment que le cœur de notre mission est en train de « disparaître ».

Partager, c’est aimer

« Faire des jeunes de bons chrétiens, de vertueux citoyens »
dit Marcellin à ses frères. Aujourd’hui l’éducation à la citoyenneté semble passer au premier plan. L’essentiel n’est-il pas d’aller à la rencontre de ces jeunes, les écouter, témoigner de la miséricorde de Dieu par nos paroles, notre joie, notre charité, notre disponibilité.

En un mot les aimer, en vivant avec eux. Faire une pastorale de cours de récréation c’est à mon sens marcher à la suite de Marcellin
« Il faut que nous soyons instituteurs, que nous vivions au milieu des enfants, et qu’ils soient longtemps avec nous ».
(Marcellin CHAMPAGNAT par F. Jean-Baptiste)

Dire la Bonne Nouvelle qui m’anime

Pas facile de rejoindre ces jeunes qui vivent dans une société de la communication ! Alors créativité et audace sont nécessaires. J’avoue parfois être un peu démunie. Je pense alors à Marcellin, et me dis qu’en fait, les choses n’ont peut-être pas autant changé que cela. Évangéliser, à la suite de Marcellin, c’est aussi accepter de se sentir démuni devant ces jeunes qui sont parfois en rébellion, qui refusent systématiquement d’entendre parler du Christ.
La solution ? Être témoin, dire simplement ce qui nous fait vivre, s’abandonner entre les mains de Dieu et de Marie. Accepter d’aller de « commencement en commencement », aller de petits pas en petits pas pour, tout doucement, se retrouver autour de la « Même Table », partager ce qui nous fait vivre ; et l’on ne peut partager sans aimer.

Cette manière de vivre correspond à celle de Marie de Nazareth et à celle de Marcellin Champagnat qui nous dit : « Pour bien élever les enfants, il faut les aimer et les aimer tous également ».

Vivre au milieu des enfants
Photo F. Giorgio Diamanti

Ce qui prime, dans tout ce que l’on propose aux jeunes, c’est la charité. « Être avec » les jeunes pour leur faire « toucher du doigt » ces petits bonheurs qui font notre vie, ces petits bonheurs qui sont bonne nouvelle et donnent du sens à nos vies, à leur vie. Ne pas baisser les bras et continuer à se battre pour que les jeunes de nos établissements aient des espaces de réflexion, de partage, de prière, où ils puissent entendre résonner des paroles d’espérance.

« Réunis autour de Marie, Notre Bonne Mère, nous ne voulons ne chercher que Dieu et tisser des liens de fraternité avec tous nos frères et sœurs, être messagers de la Bonne Nouvelle auprès des enfants et des jeunes et spécialement ceux des périphéries » (Prière pour le XXIIe Chapitre général).

Véronique DÉCAMPS
Animatrice en pastorale
(Publié dans « Présence Mariste » n°290, janvier 2017)

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