La spiritualité vécue par un frère

F. Albert André, mariste, nous partage ce qui l’anime au quotidien. ( « Présence Mariste » n°255, avril 2008)

Au quotidien
Au cours de mes journées, j’essaie de prendre toujours plus conscience de l’amour de Dieu qui se déverse en moi, avec gratuité et générosité. Amour qui se donne également à connaître à travers les mille gestes de partage et de bienveillance que je vois autour de moi. Et c’est dans la confiance en ce Dieu de tendresse que se dessine en moi un chemin de paix et de sérénité. Confiance en Dieu, mais aussi en Marie, la Bonne Mère, qui m’accompagne dans le concret de mes jours.

Une spiritualité de l’enfance dans le quotidien

Dans mes engagements
Ma mission, je la vis essentiellement auprès des jeunes, que ce soit à l’école au cours de célébrations, dans l’animation de retraites scolaires pour des aînés, dans la catéchèse paroissiale, dans les Mouvements de jeunesse ou au sein de la « Pastorale Champagnat ».
J’essaie tout simplement de vivre avec eux une présence attentive et aimante et de faire naître en eux le Christ Jésus, Lui qui peut leur apporter joie profonde et libération intérieure.

Laisser naître en soi Jésus-Christ

J’accompagne également des Fraternités du Mouvement Champagnat ainsi que des jeunes couples dans une Équipe Notre-Dame. Ces rencontres me permettent de mieux percevoir les réalités du monde, avec ses joies et ses peines.

Depuis plusieurs années, j’ai la grâce de vivre des moments riches de sens auprès de jeunes adultes ayant un handicap profond. Ils m’apprennent à vivre la petitesse ainsi que l’accueil de leurs propres richesses. Par leur simplicité d’être et leurs propres limites, ils m’invitent à perdre toute recherche égocentrique et toute inquiétude exagérée pour me centrer sur l’essentiel.

Avec des moyens concrets…
Je reconnais volontiers aujourd’hui que la découverte d’être Frère pour la mission, j’ai pu la faire au sein de multiples rencontres maristes, vécues principalement sur nos lieux de fondation. Elles ont approfondi en moi un sens plus affiné de la présence de Dieu dans le quotidien.

D’autres lieux d’approfondissement continuent à nourrir ma spiritualité : la prière commune ou en solitude, de libres louanges et des supplications au gré des événements, la récitation lente du chapelet, la fréquentation assidue de la Parole de Dieu, le désir fort de vivre en Dieu l’instant présent, l’accompagnement spirituel, les relations fraternelles au sein de ma communauté… autant de lieux où je puise une joie simple et un dynamisme qui ne semble pas encore s’éteindre.

Passant par des hauts et des bas
Les années passent avec ses jours ensoleillés mais aussi plus ombrageux. Il arrive, en effet, bien souvent que la nuit et la pesanteur font leur apparition, sans raison apparente. L’occasion m’est alors offerte d’être davantage en communion avec tous ceux et celles qui peinent sur de douloureux chemins de croix et de m’unir à Jésus le Christ, lui qui a aussi connu l’obscurité, l’abandon, voire l’absurde et le non-sens.

Passer les jours dans l’ombre et la lumière

Et puis je m’accroche à tous ces petits riens qui m’apportent une raison d’espérer : la beauté d’un paysage, le regard d’un enfant, les gestes vrais de partage et d’amour offert, le combat pour davantage de justice…

Le secret de la joie profonde, je crois le deviner un peu mieux dans ma vie : vivre le plus possible en Jésus mort et ressuscité et porter aux jeunes l’amour de Dieu reçu en abondance.

Frère Albert ANDRÉ (FMS)

(Paru dans « Présence Mariste » n°255, avril 2008)

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