La spiritualité vécue par un laïc

Une spiritualité vécue par un professeur grec dans le cadre d’un lycée. ( « Présence Mariste » n°255, avril 2008)

Au fil d’une histoire…
Dès mon enfance, j’ai connu la communauté mariste, les Frères en Grèce… Toujours disponibles, toujours souriants, toujours bien accueillants, ils nous apprenaient les valeurs chrétiennes, les vertus d’un bon citoyen.

Être mariste, c’est encourager les jeunes

Quelques années plus tard, j’ai été nommé professeur à la même école mariste… Nous y travaillons 150 personnes, adultes, tous chrétiens, orthodoxes et catholiques ensemble. On nous dit que nous sommes tous maristes (!), que nous devons suivre un seul projet, un seul chemin, celui de Marcellin Champagnat !…

… de quelques hésitations…
Au départ, je croyais que tout était évident : un bon professeur doit être calme et de bonne humeur, il doit écouter ses élèves et les conseiller, il doit leur parler de Dieu et les aider à suivre le chemin de l’Evangile. Mais la réalité n’était qu’un sentier bien tordu, plein de pièges.

J’ai confié ma vie et celle de ma famille à Dieu, à la Vierge Marie et à saint Marcellin Champagnat. Dès lors, je ne m’occupais plus des obstacles, mais de l’aboutissement du chemin ! Puisque Marie protégeait mes initiatives, je ne faisais pas attention aux pièges ! J’ai continué à marcher pour arriver jusqu’au bout du chemin…

J’ai visité plusieurs fois l’Hermitage et j’ai assisté aux congrès de notre Province en France ou en Espagne, m’imprégnant à chaque fois d’esprit mariste, de mentalité renouvelée.

Des convictions s’imposent
Aujourd’hui, je crois que l’esprit mariste s’est enraciné en moi.

J’admire le courage, la patience, la foi de St Marcellin. Je reconnais la main de la Vierge dans son projet et j’y aperçois clairement la volonté de Dieu. Je prie devant lui pour puiser la puissance intime au fond de mon cœur afin de poursuivre ma mission… Je pense que tout le monde mariste a une mission à accomplir !

L’Hermitage, une maison de famille pour marcher vers Dieu

Les enfants ont besoin de notre présence, de notre expérience, de notre amitié, de notre bon accueil, de notre foi. Nous, nous avons également besoin d’écouter les enfants, de connaître leurs faiblesses, de les entraîner sur le chemin de l’Évangile selon l’exemple de Marie.

Être mariste, ce n’est pas un métier… Ce n’est pas non plus la fonction d’un prêtre ou d’un théologien ! Être mariste, c’est apprendre la langue enfantine, la langue de l’innocence et de la vraie amitié ! Être mariste, c’est encourager les jeunes adolescents, faire des plans avec eux et pour eux, vivre parmi eux ! Être mariste, c’est écouter les parents des jeunes pour mieux connaître leur milieu familial, leur entourage ! Être mariste, c’est collaborer avec les collègues dans la joie ! Être mariste, enfin, c’est être la voix des enfants non protégés, leur sourire, être leur ami fidèle !

Tous les matins, je prie pour être un disciple de Jésus, un collaborateur de Marcellin, un homme de confiance et d’amitié pour tous ceux qui m’entourent. C’est comme cela que je vis la spiritualité mariste.

Yannis KOSTAS
Professeur au Lycée Léonin de Patissia – Athènes (Grèce)

(Paru dans « Présence Mariste » n°255, avril 2008)

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