
Au Foyer Champagnat de Rubí, vivent dans le même appartement, sous le même toit, 3 Frères maristes et 4 jeunes de 18 à 21 ans. Ces jeunes n’ont pas de famille avec qui vivre. Ce sont des jeunes de diverses nationalités : Africains, Sud-Américains et Catalans. Ils sont aussi de diverses religions : chrétiens, musulmans, athées. Ils ont une histoire personnelle parfois lourde, marquée par des blessures, de la tristesse, une vie brisée…
La présence en chaque moment de la journée, du matin jusqu’au soir, est la meilleure leçon d’humanité que nous pouvons donner. L’exemple dans la vie de chaque jour : réveil, prière en commun pour les Frères, aller au travail, manger ensemble, faire la vaisselle, regarder une partie de foot à la télé. C’est l’éducation par contagion, celle qui transforme. Le meilleur moment de la journée : le repas, tous autour de la table où chacun partage le vécu du jour : les amis, l’école, le travail, les rires, la joie sans fin…
est-il une force pour la mission auprès des jeunes ?
Vivre avec les jeunes nous garde bien vivants, alors que nous avons beaucoup plus d’années qu’eux. Cela nous garde proche de la vie, une vie en continuelle transformation ; vivre avec eux nous apprend à ne pas rester à l’écart devant tant de transformations de l’humanité aujourd’hui. Nous nous enrichissons mutuellement. Il y a un temps pour écouter, un temps pour accompagner dans les chutes, dans les moments de maladies, dans les circonstances difficiles.

Marcellin a vécu toute sa vie avec des jeunes dans la maison de l’Hermitage. Construisant la maison, construisant la communauté. En prenant le pic et la pelle devant les jeunes frères, c’est comme cela qu’il les éduque et les anime le mieux à vivre la fraternité. La révolution de la tendresse. Être le visage marial de l’Église. Communautés vivantes et ouvertes, communautés samaritaines ! Comme Marcellin transformer les situations difficiles en chances pour grandir, augmenter le courage pour aller de l’avant et grandir en humanité.

En cherchant à être présents dans le monde des jeunes, nous rencontrerons parfois l’injustice, la souffrance et parfois le mal. Jésus nous invite à incorporer ces expériences à nos propres vies comme partage de son Mystère pascal - l’unité du Vendredi-Saint et du Dimanche de Pâques, le paradoxe de l’échec qui engendre la vie, la vie qui naît de la souffrance (EDR 143).
Pour nous, l’éducation est un lieu privilégié de l’évangélisation et de la promotion humaine. L’éventail de nos travaux éducatifs est large - en réponse aux besoins changeants des jeunes partout où ils se trouvent. En se concentrant sur eux, chaque apostolat mariste montre une préférence pour ceux à qui on n’accorde jamais la préférence (EDR 146).