À l’école du Patrimoine mariste

Vivre au présent ce que nous ont légué nos origines maristes. (« Présence Mariste » n° 257, octobre 2008)

Du 11 février au 21 juin 2008 une vingtaine de Frères maristes des cinq continents ont participé à une session sur le patrimoine mariste. Accueillis à Rome par le Frère Seán Sammon et son conseil, nous avons été invités à entrer dans ce cours par les mots du Frère Seán, supérieur général :
"Un travail sur le patrimoine n’est pas identique à une recherche généalogique. C’est une expérience de formation et de fondation, c’est partir de la « passion » des débuts, assumer les effets de la routine et s’efforcer de faire du neuf."
En d’autres termes ce serait revenir à la source par l’approfondissement de quelques documents, la redécouverte des lieux ou des monuments maristes pour un nouveau départ.
Le groupe, à La Valla-en-Gier, berceau de l’Institut. Comme un retour aux sources…

ÉCOUTER LES AUTRES MARISTES

Cette session étant organisée pour les disciples de Marcellin Champagnat, la priorité a été donnée aux documents de notre Congrégation. Ces documents lus, analysés et présentés par des Frères aux expériences si diverses et aux origines très variées, mais si bien appropriés par chacun, c’était un éloge adressé à tous ceux qui furent les relais depuis Marcellin. Nous avons eu cette chance d’être les bénéficiaires d’exposés faits par les uns et les autres.
L’ouverture aux autres membres de l’arbre mariste a eu lieu dans l’étape suivante. Nous avons eu successivement un père mariste, une sœur mariste, une sœur SMSM qui sont venus nous présenter leurs fondateurs ou pionniers avec toutes les mises à jour récentes. Ces présentations ont eu lieu au cours de la même semaine où Frère Pau Fornells nous présentait le mouvement des fraternités maristes inspirées par le charisme de Saint Marcellin. Ce regard, cette redécouverte des fondateurs associés avec l’analyse des documents sur la vie des fraternités de laïcs traduisaient bien l’esprit dans lequel nous étions invités par le Frère Seán au début de la session.

ENTRER DANS LA PROMESSE DE FOURVIÈRE

De jeunes frères ravivent leur amour pour Marcellin Champagnat en approfondissant sa spiritualité à N.D. de l’Hermitage

L’analyse des lettres de Saint Marcellin, présentées avec les contextes historique et géographique nous ont permis de mieux partager le vécu de Marcellin, de raviver notre estime et notre amour pour lui. Sa bonté, son courage, sa clairvoyance et sa foi ont été des interpellations. L’ambitieux projet mariste des jeunes prêtres de 1816 de faire naître une nouvelle Église mariale, de faire connaître et aimer Jésus Christ par tous les jeunes du monde, nous l’avons touché du doigt dans l’œuvre de Marcellin. Nous l’avons deviné dans l’aventure où se sont lancés les premiers maristes partant en mission dans le Bugey ou en Océanie. Dans les décisions courageuses de Jeanne Marie Chavoin, dans la passion des pionnières pour sacrifier leur vie sur les iles d’Océanie, nous avons admiré l’audace et l’espérance de nos devanciers.
Lorsque nous étions à Fourvière, dans la chapelle où les premiers maristes ont fait leur promesse, certaines paroles nous ont renvoyés aux situations évoquées dans les semaines précédentes.

« …Nous nous dévouons irrévocablement, nous et tout ce que nous avons, autant que possible, à la Société de la Bienheureuse Vierge Marie. Et cet engagement nous le contractons…. après avoir mûrement réfléchi… avoir pris conseil et pesé toutes choses devant Dieu… Nous nous dévouons, pour cela, à toutes les peines, travaux et souffrances, et s’il le faut à tous les tourments… »

TOUJOURS RETOURNER AUX SOURCES

Quand le document L’eau du rocher nous renvoie à « une spiritualité de compassion et de mission », n’est-ce pas une actualisation de ce qui habitait les cœurs de ces jeunes prêtres agenouillés à Fourvière ?
En fin de programme, une recherche personnelle présentée par les participants a donné une dimension « sans frontières » à nos découvertes. Un long travail de dépouillement et de rédaction a abouti à une présentation enrichissante sur les « commencements » en plusieurs pays.
Quelques Frères ont présenté comment l’œuvre mariste avait été établie dans leurs pays respectifs. Nous avons découverts combien nous avons eu des pionniers dignes de nos fondateurs du début du 19e siècle. D’autres Frères ont insisté sur un aspect de la personnalité de Marcellin et nous ont montré combien nous sommes invités à nous inspirer encore aujourd’hui de ses sentiments et ses convictions.
Le Frère Seán concluait son invitation à notre travail en évoquant l’année 2017 qui correspond au bicentenaire de la fondation de notre Institut et au cinquantenaire du chapitre de 1967 -un chapitre de renouveau pour notre Institut-. Il concluait en émettant ce vœu :
« Que votre travail nous aide à réaliser notre conversion du cœur alors que nous marchons avec détermination vers 2017, pour réaliser le rêve de Marcellin aujourd’hui : Aimer Jésus et le faire connaître et aimer. »

Frère Georges PALANDRE
(paru dans Présence Mariste N° 257, octobre 2008)

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