Il fait bon vieillir dans cette maison de Saint-Genis car en 2017, trois personnes ont atteint et même dépassé les 100 ans ! Le 18 novembre, c’est le F. Paul LOIR qui a été fêté. Et le 21 novembre, c’est le tour du F. Jérôme BLIEKAST. Évidemment, pour nous, les Frères, c’est une grande joie de pouvoir fêter simplement et dignement ces glorieux prédécesseurs qui portent en eux une grande richesse : mémoire d’une histoire personnelle et d’un pan de l’histoire des communautés où ils sont passés, d’une province à laquelle ils ont appartenu.
F. Paul LOIR
Paul est originaire de Lille, mais il est né à Irigny, le village voisin de Saint-Genis, à cause des déplacements de la famille provoqués par la Guerre.
Il effectue son Service militaire et est prisonnier en Allemagne de 1940 à 1945.
Puis il fait une longue carrière d’enseignant à Pont-Sainte-Maxence, Péruwelz (Belgique), Lille, Roubaix, Aulnois-sur-Seille, Clamart et de nouveau à Roubaix.
Arrivé presqu’à 70 ans, il accepte de partir en Nouvelle Calédonie où il reste de 1984 à 1997. Il rentre à 80 ans et sera dans une maison de Frères aînés, d’abord à Beaucamps, puis à Saint-Genis-Laval où il arrive en 2016.
F. Jérôme BLIEKAST
Jérôme est né à Bernardswiller, petit village du Bas-Rhin en 1917.
Dès la fin de ses années de formation initiale pour devenir Frère Mariste, il commence à Feillens (Ain), une longue carrière d’enseignant dans le primaire. Il la poursuit à l’école primaire Saint Joseph de Saint-Genis-Laval, ensuite à Foissiat (Ain), puis dans le Rhône, à Chaponost, à Lyon-Bellecombe, à Cours, à Thizy, à Larajasse, à Saint-Vincent-de-Reins où il termine ses années d’enseignant et atteint l’âge de la retraite professionnelle. Ensuite, il sera principalement à Saint-Didier-sur-Chalaronne (Ain), avant de venir à la maison de Saint-Genis-Laval en 2004.
On peut noter que Jérôme a changé 4 fois de nationalité. D’abord allemand jusqu’en 1919 ; puis français jusqu’en 1940 ; puis de nouveau allemand jusqu’en 1945 ; et finalement français. C’est le sort de tous les Alsaciens qui ont été ballotés au gré des guerres et des armistices !
Honorer nos centenaires nous a donné l’occasion de rendre grâces au Seigneur pour ces longues vies données à Dieu et aux autres, mais aussi de vivre un temps de fête fraternelle avec les familles des deux Frères, avec quelques amis de vieille date et des représentants de pas mal de communautés. Ad multos annos !