Ce titre ne fait pas référence à une fable inédite de La Fontaine mais à une réflexion de Saint Augustin que rappelle F. Emili Turú, Supérieur Général, dans la lettre de présentation du bicentenaire de la création de l’Institut (2017) :
« Saint Augustin disait que l’espérance a deux enfants précieux : l’indignation et le courage. Indignation en voyant comment vont les choses, et courage pour ne pas permettre qu’elles continuent ainsi » (1).
Il ne s’agit pas au cours de ces années préparatoires au bicentenaire de ressasser un passé à jamais révolu ou de cultiver une certaine forme de nostalgie mais de déceler la dynamique qui fait vivre l’Institut depuis 1817 et dont on peut espérer qu’elle l’animera longtemps encore. Pour nourrir la réflexion, trois thèmes ont été retenus.
2014-2015 : « Montagne »
C’est le nom de l’enfant que le père Champagnat assista en ses derniers instants. Il se rendit compte alors à quel point la jeunesse de ce temps-là postrévolutionnaire ignorait le message de foi, d’espérance et d’amour que nous a laissé Jésus. Il ne cessera alors de chercher les moyens appropriés pour donner une éducation chrétienne à ces jeunes notamment en recrutant les premiers Frères Maristes en sa paroisse de La Valla-en-Gier.
2015-2016 : Fourvière
« Le 23 juillet 1816, le lendemain de leur ordination, un groupe de prêtres, (dont Marcellin Champagnat, Jean-Marie Vianney, Jean-Claude Colin, …) pleins d’ardeur, se rend au Sanctuaire de Fourvière. Aux pieds de Notre Dame, ils font la promesse d’établir la Société de Marie. En 2016, nous célébrerons les 200 ans de cette promesse. La deuxième année, de juillet 2015 à juillet 2016, c’est donc l’icône de Fourvière qui nous guidera » (2).
2016-2017 : La Valla
« La maison de La Valla sera l’icône qui présidera à notre troisième année, d’août 2016 à août 2017. La célébration centrale, comme il est facile de l’imaginer, sera autour du 2 janvier alors que nous fêterons les 200 ans de notre fondation » (2).
Durant les XIXe et XXe siècles, l’Institut essaima sur tous les continents réalisant le vœu formulé jadis par Marcellin Champagnat : « Tous les diocèses du monde entrent dans nos vues ».
« Jusqu’à aujourd’hui, chaque génération mariste a donné le meilleur d’elle-même pour garder allumée la flamme du charisme de Champagnat, don pour l’Église et pour le monde. Ces générations nous ont légué un patrimoine fait de valeurs, d’esprit, de formes de vie, de tradition. Leurs récits et leurs vies ardentes ont été imités par d’autres qui, à leur tour, les ont transmis à la génération suivante » (1).
Puissent les colloques, réunions, rencontres des deux années qui nous préparent au bicentenaire de janvier 2017 susciter, partout sur la planète, de nouvelles vocations maristes, de nombreuses « vies ardentes » capables, tout en restant fidèles au charisme de Marcellin, de répondre aux défis d’une nouvelle évangélisation en ce XXIe siècle.
(1) Lettre du Frère Supérieur Général, datée du 28 octobre 2014.
(2) Commentaire de la vidéo du bicentenaire.