Mon expérience de mission en Asie

Je suis parti pour la mission « ad gentes » parce que l’activité missionnaire a toujours inspiré ma vocation. Je sens en moi une force qui me pousse à dépasser les frontières, à découvrir les cultures et les religions ; à être au service de l’Église, dans le partage de la foi et de la vie, en solidarité avec les enfants et les jeunes les plus pauvres.

S’immerger dans une autre culture

Le plus difficile pour moi, c’est l’immersion dans la culture et les traditions locales, dans la société comme dans l’Église. La communication reste un grand défi au niveau de la langue avec les gens du pays, comme aussi au sein d’une communauté mariste internationale.

Nicio enseigne l'anglais

On souhaite réaliser des projets avec les plus pauvres, mais il faut souvent beaucoup de temps pour obtenir les permissions de la part des autorités locales ; difficulté aussi d’obtenir un visa permanent pour le pays.

Des soutiens précieux

L’Institut, l’Église locale, la famille et des amis m’ont aidé à tenir le coup. Je compte aussi beaucoup sur la divine Providence et sur Marie. J’ai beaucoup apprécié l’expérience d’immersion d’une année, dans une communauté rurale pauvre, au nord du pays ; ainsi que la générosité des membres de la communauté locale.

Facile d’être missionnaire ?

Pour vivre une telle mission, il faut faire preuve de dépouillement, de flexibilité et de patience ; et surtout avoir la capacité à s’en remettre à la Providence et à croire que c’est la Vierge Marie qui nous conduit et nous protège dans cette mission.

Animation d'un groupe d'enfants

Être capable également de faire une immersion totale dans la mission, de fortifier le sens communautaire et d’apprendre à accueillir les imprévus de chaque jour. Enfin croire et espérer fermement en l’implantation de la mission mariste en Asie : en effet, même quand des portes se ferment, d’autres s’ouvrent !

Sens de ma mission

Être en mission au Viêt-Nam, c’est, pour moi, faire mienne l’histoire des Vietnamiens en développant un esprit d’espérance et de solidarité. Pour y parvenir, il faut créer des espaces et des occasions pour que les jeunes et les enfants puissent grandir comme de bons citoyens dans leur foi et dans leur culture.

Rencontre vocationnelle dans le nort du pays

Ce qui me rend heureux, c’est de voir que Dieu, à sa manière et au moment voulu, fait des merveilles dans ce pays. Je suis plein de reconnaissance pour la chance qui m’est donnée d’être un instrument permettant de concrétiser la présence mariste en Asie. Je me réjouis de voir des jeunes qui souhaitent devenir Frères Maristes ; cadeaux de la grâce divine et signes que la semence Mariste est en train de pousser sur de nouvelles terres.

L’avenir appartient à Dieu

Le futur de la mission est entre les mains de Marie ; c’est elle qui nous conduit par des chemins inconnus ; à nous d’être persévérants pour mettre en œuvre quelques projets sociaux répondant aux besoins locaux selon le charisme mariste et pour accompagner les vocations de Frères et de Laïcs vietnamiens.

Malgré les limitations imposées et une présence discrète, nous sommes à la recherche de chemins de dialogue et de coopération avec l’Église, les autorités et les ONG locales pour travailler en partenariat. Tendons nos mains malgré l’adversité sociale, politique et religieuse.

Nicio

(Publié dans « Présence Mariste » n°273, octobre 2012)

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