Depuis 2003, les Frères Maristes de France font partie d’une unité administrative, une « Province » regroupant aussi bien les communautés de Frères que les œuvres éducatives, de Catalogne, de Grèce et de Hongrie (ainsi que les communautés de Suisse et d’Algérie).
Un Secrétariat pour la Mission
Depuis cette date, tout un travail de concertation et d’harmonisation du service de la Tutelle a été entrepris pour les trois pays et on peut mesurer le chemin parcouru depuis une dizaine d’années. Cela grâce à la mise en place d’un Secrétariat de la Mission (aussi bien écoles que centres sociaux) de la Province, composée de représentants de Catalogne, de France et de Grèce.

Ce secrétariat étudie les questions juridiques et administratives propres à chaque pays tout en s’efforçant de mettre en œuvre un « plan stratégique », applicable aux 4 pays concernés. Mais il s’agit surtout de créer une âme commune entre toutes les œuvres éducatives de la Province, en proposant des dynamiques communes au plan pédagogique et pastoral. Outre des outils d’information et de communication, tel que Diktuo [1] des rencontres annuelles régulières entre Chefs d’établissements ou responsables des centres sociaux et animateurs en pastorale sont organisées alternativement en Catalogne ou en France.
Un défi au-delà des distances et des langues
Au niveau des équipes éducatives, vu les distances et le défi de l’usage de 4 langues, des formations portant sur l’histoire mariste, le charisme, les intuitions éducatives du Fondateur sont organisées dans chaque pays.
Pour des rencontres régulières entre élèves des établissements de tout le réseau, c’est un peu plus difficile encore à organiser pour les mêmes raisons que celles indiquées précédemment. Il existe cependant l’un ou l’autre jumelage entre écoles ; une rencontre de lycéens et d’étudiants a eu lieu également à l’Hermitage à la Toussaint 2012.
Développer un service de la Tutelle au niveau de toute la « Province de l’Hermitage » représente un véritable défi institutionnel, mais le plus important, ce sont tous les liens qui se créent peu à peu entre les personnes, l’ouverture d’esprit et de cœur qui s’opère. C’est aussi le développement d’une identité mariste plus marquée et celui d’un réseau qui prend corps peu à peu.

C’est la chance d’une congrégation religieuse internationale que de pouvoir offrir une contribution originale pour l’éducation des jeunes appelés à devenir de plus en plus citoyens du monde, au sein d’une mondialisation dominée surtout par la technologie et le consumérisme. Puissent les « Maristes » contribuer à faire entendre leur « petite voix » ; celle d’un monde plus juste et fraternel où la dimension humaine a toute sa place.
(Paru dans Présence Mariste N° 273, octobre 2012)