Et Dieu vit que cela était bon !

La terre est comme un jardin, dont l’homme est établi régisseur. Il n’en est pas le propriétaire, mais il en est le dépositaire au nom de Dieu, son Créateur.(Présence Mariste n°276, juillet 2013)

Si Dieu a tiré l’homme de la terre, et s’il l’a fait émerger en lui insufflant une haleine de vie, c’est pour lui confier cette terre afin qu’il soit associé à sa création. La terre est comme un jardin, dont l’homme est établi régisseur afin la cultiver et la garder. Il n’en est pas le propriétaire, mais il en est le dépositaire au nom de Dieu, son Créateur.
« Dieu appela le continent terre et la masse des eaux mer et Dieu vit que cela état bon » (Gn 1, 10).
« Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa. Dieu les bénit et leur dit : Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre… »
(Gn 1, 27-28).

Représentation de la mer dans la création du monde

Si Dieu a tiré l’homme de la terre, et s’il l’a fait émerger en lui insufflant une haleine de vie, c’est pour lui confier cette terre afin qu’il soit associé à sa création. La terre est comme un jardin, dont l’homme est établi régisseur afin la cultiver et la garder. Il n’en est pas le propriétaire, mais il en est le dépositaire au nom de Dieu, son Créateur.

« Dieu appela le continent terre et la masse des eaux mer et Dieu vit que cela état bon » (Gn 1, 10). « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa. Dieu les bénit et leur dit : Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre… » (Gn 1, 27-28).

La terre un cadeau merveilleux

Tout au long de la Bible, nous découvrons que la terre devient un lieu d’Alliance. Dieu parla ainsi à Noé et à ses fils : "Voici que j’établis mon alliance avec vous et avec vos descendants après vous, et avec tous les êtres animés qui sont avec vous : oiseaux, bestiaux, toutes bêtes sauvages avec vous, bref tout ce qui est sorti de l’arche, tous les animaux de la terre. J’établis mon alliance avec vous : … Et Dieu dit : « Voici le signe de l’alliance que j’institue entre moi et vous et tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour les générations à venir : je mets mon arc dans la nuée et il deviendra un signe d’alliance entre moi et la terre. Lorsque j’assemblerai les nuées sur la terre et que l’arc apparaîtra dans la nuée, je me souviendrai de l’alliance qu’il y a entre moi et vous et tous les êtres vivants, en somme toute chair, et les eaux ne deviendront plus un déluge pour détruire toute chair. Quand l’arc sera dans la nuée, je le verrai et me souviendrai de l’alliance éternelle qu’il y a entre Dieu et tous les êtres vivants, en somme toute chair qui est sur terre ».

Moïse et les tables de la Loi après son alliance avec Dieu
J’établis mon alliance avec toi

Dieu dit à Noé : « Tel est le signe de l’alliance que j’établis entre moi et toute chair qui est sur terre » (Gn 9, 8-17). Dieu dit à Abraham : « j’établirai mon alliance entre toi et moi et ta descendance après toi, de génération en génération, une alliance perpétuelle, pour être ton Dieu et celui de ta génération après toi. A toi et à ta descendance après toi, je donnerai le pays où tu séjournes, tout le pays de Canaan, en possession à perpétuité, et je serai votre Dieu » (Gn 17, 7-8). On retrouve la même importance de l’alliance dans l’histoire de Moïse : « j’ai entendu le cri de mon peuple, je connais ses angoisses. Je suis descendu pour le délivrer des Égyptiens et le faire monter de cette terre vers une terre plantureuse et vaste, vers une terre qui ruisselle de lait et de miel… » (Ex 3,7-8).

Je ferai des merveilles

Aussitôt Moïse tomba à genoux sur le sol et se prosterna, puis il dit : « Si vraiment, Seigneur, j’ai trouvé grâce à tes yeux, que mon Seigneur veuille bien aller au milieu de nous, bien que ce soit un peuple à la nuque raide, pardonne nos fautes et nos péchés et fais de nous ton héritage ». Il dit : « Voici que je vais conclure une alliance : devant tout ton peuple, je ferai des merveilles telles qu’il n’en a été accompli dans aucun pays ni aucune nation » (Ex 34, 8-10). C’est une conviction qui animera tous les auteurs des récits bibliques. La qualité du rapport de l’homme à la terre devient une manière d’être fidèle à la promesse de DIEU. Cette conviction donne tout son sens au travail de l’homme, notamment les métiers manuels, tels qu’on les décrit dans l’Ecclésiastique ou le livre du Siracide (Si 38, 24-34). « Ils ne brillent ni par leur culture ni par leur jugement, on ne les rencontre pas parmi les faiseurs de maximes. Mais ils assurent une création éternelle, et leur prière a pour objet les affaires de leur métiers ».

Toute la création est liée au Royaume de Dieu
Simone Samouillé
Jésus a habité notre terre

Jésus a habité notre terre. C’est sur cette terre que Dieu a voulu s’incarner. Jésus, lui-même Fils de Dieu, s’est glissé dans ce rapport de l’homme à la terre, en prenant le métier de charpentier. Et ce rapport à la terre, on le retrouve dans son attention à la nature et au travail de l’homme. Il n’y a qu’à prendre tout simplement ces paraboles qui s’en inspirent : « Car il en va du Royaume des Cieux comme d’un propriétaire qui sortit au point du jour afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne » (Mt 20, 1-16). Et il disait : « Il en est du Royaume de Dieu, comme d’un homme qui aurait jeté du grain en terre » (Mc 4, 26-32). « À quoi vais-je comparer le Royaume de Dieu ? Il est semblable à du levain qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que le tout ait levé » (Lc 13, 20-21).

Voici la vigne et le travail des hommes
Simone Samouillé
Le pain et le vin

Cela signifie pour nous que la création tout entière a un lien étroit avec le Royaume de Dieu. Jésus s’est donné dans le sacrement de l’Eucharistie. Il s’est incarné dans cette réalité humaine et terrestre. Par sa mort et sa résurrection, il fait accéder cette réalité à son accomplissement. En donnant au pain et au vin leur sens nouveau, il ne les explique pas, il n’interprète pas, il dit : « Ceci est mon Corps » , et puis « Ceci est mon Sang » . En utilisant le pain et le vin qui représentent symboliquement toute l’œuvre de la Création, Jésus donne sens à notre destinée : celle de l’humanité et celle de notre terre.

Odile PALLANDRE

L’homme d’aujourd’hui semble toujours menacé par ce qu’il fabrique, c’est-à-dire par le résultat du travail de ses mains, et plus encore du travail de son intelligence, des tendances de sa volonté. Une question doit donc surgir : pour quelle raison ce pouvoir donné à l’homme dès le commencement et qui devrait lui permettre de dominer la terre, (Gn 1, 8) se retourne-t-il contre lui-même, provoquant un état bien compréhensible d’inquiétude, de peur consciente et inconsciente, de menace qui se communique à toute la famille humaine contemporaine ? (Jean-Paul II)

(Publié dans « Présence Mariste » n°276, juillet 2013)

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