
Présentation d’Etienne SAMOUILLÉ
J’ai été président « d’Artisans du Monde » à Saint-Etienne de 2005 à 2008 et membre du comité de pilotage Rhône-Alpes jusqu’à 2011. Adhérent depuis plus de dix à l’association d’intérêt général, Héliose, j’en suis le président depuis 2008. En complémentarité avec ces engagements associatifs, j’ai été appelé et élu administrateur de l’office public de l’habitat « Gier-Pilat Habitat » de mon lieu de résidence Saint Chamond. Enfin, je suis acteur du Conseil de Développement de l’agglomération Saint-Étienne Métropole.
La définition de l’écologie
La définition de l’écologie n’est pas toujours chose facile. L’acception générale (dite « large ») fait de l’écologie un domaine de réflexion très vaste. Elle recouvre la totalité du monde vivant (les animaux, les plantes, les micro-organismes, mais pouvant aussi inclure les autres individus, la société,…) et tout ce qui n’est pas vivant (les objets, la technologie, la connaissance,… C’est cette acception, dite « large », que l’on retrouve, par exemple, à la base de la réflexion en écologie politique.


Le terme d’écologie est ancien, son origine date historiquement de 1866 par le biologiste Allemand Ernest Haeckel. Il semble qu’on la trouve en France vers la fin du 19e siècle. L’écologie en tant que science est devenue prééminente dans la moitié du 20e siècle. Elle a été médiatisée avec les problématiques de réchauffement climatique liées aux émissions de gaz à effet de serre, l’appauvrissement des énergies fossiles et d’une manière générale des ressources naturelles de la planète eu égard à nos modes de consommations conditionnés par une économie peu soucieuse du bien commun !
Le citoyen face aux problèmes énergétiques
Des solutions moins émettrices de gaz à effet de serre et utilisant moins de ressources énergétiques existent pour répondre progressivement aux problèmes énergétiques : développement des énergies renouvelables, isolation performante de l’habitat, construction de maisons à basse consommation, changement de nos modes de déplacements, limitation de nos déchets, priorité à l’économie de recyclage… Citoyens responsables, nous pouvons agir. Changer nos habitudes n’est pas toujours chose facile. Il faut de la ténacité, de la patience, disposer des bons outils, des bonnes informations…

Toutes ces réponses techniques ne seront efficaces, que conjuguées avec un changement réel de nos comportements. L’écologie est l’affaire de tous, tous les jours. Chaque jour, nos modes de consommation, nos achats et notre mode de vie ont une influence sur le devenir de la terre de nos enfants. Il ne s’agit pas, ici, de nous culpabiliser mais, simplement, d’informer, de sensibiliser, de se responsabiliser afin de mettre en œuvre une dynamique de changements sur le long terme.
« Un autre monde est possible »…
« Un autre monde est possible », ce slogan des forums sociaux trouve sa concrétisation dans de multiples initiatives citoyennes diversifiées, par leur nature et leur niveau de responsabilité. On peut, entre autres, remarquer l’importance de l’économie sociale et solidaire. C’est-à-dire le remplacement du tout marché par des entreprises citoyennes (coopératives, mutuelles, commerce équitable…) afin de produire, consommer, épargner, dans le respect des personnes.
C’est le cas du mouvement « Artisans du Monde ». « Pour Artisans du Monde, le commerce équitable, au-delà de ses effets positifs pour des centaines de milliers de producteurs, a aussi comme objectif de contribuer à une transformation plus globale des règles et des pratiques du commerce international. Ainsi, Artisans du Monde informent et sensibilisent les citoyens afin de les inciter à s’engager en faveur d’un commerce mondial plus juste… notamment en faisant pression sur les décideurs politiques et économiques. »
Selon nos charismes, nous pouvons être acteurs de ces structures. Dans tous les cas nous sommes appelés à changer notre regard et notre pratique consumériste. Comment se nourrir, se déplacer, prendre des loisirs, communiquer… ?
Consommateur responsable
Soyons rebelles aux sirènes de la consommation qui altèrent notre capacité de jugement, attisent nos désirs. Je ne me pose pas en donneur de leçon, je suis comme tout un chacun en chemin et, « ma conversion » reste à accomplir ! Il n’est pas question de mettre en place une société d’abstinence. Questionnons-nous quant à nos besoins réels et la manière de les satisfaire ?
Les circuits courts, les producteurs locaux, les produits du commerce équitable… sont des réponses pertinentes pour ce qui concerne notre alimentation fondamentale. Ce n’est pas une attitude de « bobo » mais une manière de recréer du lien, de redynamiser la vraie économie, pas celle de la finance qui ignore l’homme.
Et pourtant, comme il est difficile, dans ces domaines, de privilégier l’intérêt général, le bien commun. Qu’est-ce qui peut nous stimuler ? Il me semble que la réponse se trouve dans le sens que nous nous efforçons de donner à la vie, à notre vie ?
Pour certains l’humanisme, unique motivation, se déclinera dans la justice, la solidarité vraie. Mes engagements dans la société civile me permettent de témoigner combien sont nombreux les femmes et les hommes qui se battent pour la grandeur de l’homme, ils sont remarquables et me permettent de mesurer le cheminement qu’il me reste à accomplir !
* Héliose : structure qui agit auprès du grand public pour le sensibiliser à l’efficacité énergétique, à l’éco-consommation, à la mobilité douce… Elle conseille principalement les particuliers et accompagne les familles en précarité énergétique pour adapter leurs comportements d’usages. Héliose est acteur de la Transition Énergétique qui s’engage.
* Conseil de Développement de l’agglomération Saint Étienne Métropole [http://www.agglo-st-etienne.fr/vie-democratique/conseil-de-developpement] : structure de la société civile qui travaille pour les élus de l’agglomération sur des sujets sociaux, économiques, culturels…