Gaspiller moins, c’est possible

Internet regorge d’astuces pour apprendre à moins gaspiller. (Publié dans « Présence Mariste » n°276, juillet 2013)

Internet regorge d’astuces pour apprendre à moins gaspiller. Le principe de base ? Acheter de moins gros volumes et cuisiner de moins grandes quantités. Ainsi on peut :
  • Faire une liste de courses et s’y tenir.
  • Lancer un regard dédaigneux aux pièges du marketing du genre "deux pour le prix d’un".
  • Acheter fruits et légumes biscornus : ils peinent à se vendre et ont de bonnes chances de finir dans la poubelle du supermarché.
  • Faire régulièrement l’inventaire de son frigo et appliquer la règle du premier arrivé, premier mangé : les vieux yaourts se rangent devant, les nouveaux derrière.
  • Ne pas hésiter à congeler les restes et les aliments non utilisés.
  • Adopter les recettes de grand-mère pour faire revivre pain sec et poires ou pommes blettes.
  • Déterminer un jour de la semaine dédié aux restes.
  • Et pour les plus motivés, s’interdire les courses tant que le frigo n’est pas vide.
  • Partager les surplus du jardin avec ses amis et ses voisins.

Des initiatives à foison

À Paris, sur le parvis de l’Hôtel de Ville, 5 000 repas ont été préparés et distribués le samedi 13 octobre 2012 uniquement avec des denrées destinées à être jetées. Objectif : lutter contre le gaspillage.

Des repas anti-gâchis, repas géants, ont été servis gratuitement à Londres et à Berlin à partir de produits qui allaient être jetés. Objectif : éveiller les consciences et alerter sur un problème mondial et nous révéler notre illogisme, notre mauvais fonctionnement.

À Caen, sur le marché, les bénévoles distribuent chaque dimanche, en fin de marché, les invendus non commercialisables mais encore consommables, aux personnes traversant une période temporaire de précarité alimentaire.

Le monde rural a tant à nous offrir
© Simone Samouillé

L’AMAP ou Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne a pour principe de créer un lien direct entre paysans et consommateurs, lesquels s’engagent à acheter la production de ceux-là à un prix équitable. Ils établissent entre eux un contrat.

À Toulouse nous trouvons l’épicerie solidaire. 170 familles environ peuvent acheter 1 « panier » pour 19,90 € au lieu de 109 € dans un supermarché. Des ateliers culinaires sont organisés pour voir ce que l’on peut cuisiner avec des fonds de frigo.

Et enfin à Saint-Malo, l’Association « les paniers de la mer » récupère et trie le poisson et ainsi elle favorise l’insertion de 8 salariés pour 24 mois.

Réinventer les circuits courts

Circuits courts

Aujourd’hui 1 producteur sur 5 vend en circuit court, ce n’est donc plus un phénomène anecdotique. Acheter des produits en circuit court, c’est pour le consommateur une façon de redécouvrir les saveurs de sa région, de réagir face à la banalisation des produits et finalement de se réapproprier son alimentation. Quant aux agriculteurs, ils y gagnent un lien direct avec les consommateurs et une meilleure reconnaissance de leur travail.

Enfin des produits qui durent !

La durée de vie des produits est volontairement raccourcie par les fabricants qui y intègrent des défauts et limitent les possibilités de réparation. Ces techniques « d’obsolescence programmée » poussent les ménages à consommer alors que leur taux d’équipement est déjà très élevé. Cela a un coût écologique considérable en ressources et en énergie et augmente la production des déchets. Une proposition de loi déposée le 18 mars par le groupe écologique du Sénat envisage d’en faire un délit de deux ans de prison et de 37 500 €. Par ailleurs, les durées de garantie passeraient de deux à cinq ans. On pourrait être plus ambitieux encore : les ONG réclament dix ans !

(Publié dans « Présence Mariste » n°276, juillet 2013)

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