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Le pape François, grande figure de paix

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« Heureux ceux qui sèment la paix par leurs actions quotidiennes, par des attitudes et des gestes de service, de fraternité, de dialogue, de miséricorde ». (Présence Mariste n°294, janvier 2018)

Au cours de ses voyages dans le monde, le pape François défend la paix sur tous les fronts. Dans ses interventions publiques, devant les chefs d’États, devant les autorités religieuses, il revient sans se lasser sur la défense de la paix. Les pays qui font l’objet de toutes ses attentions sont ceux qui souffrent de situations de violence, de pauvreté.
Voici quelques exemples tirés du livre « En voyage avec le pape François » d’Andrea Tornielli.
F Jean Claude Christe
Gagner la paix, en luttant contre la pauvreté

À Tirana, en Albanie, premier pays européen qu’il visite en septembre 2014, il s’adresse aux jeunes : « Vous êtes la nouvelle génération de l’Albanie. Avec la force de l’Évangile et l’exemple des martyrs, sachez dire non à l’idolâtrie de l’argent, non à la fausse liberté individualiste, non aux dépendances et à la violence… » mettant ainsi le doigt sur les causes profondes des conflits (p. 87).

Le 25 novembre 2014, à Strasbourg, son voyage le plus court, devant le Conseil de l’Europe, il adresse une pensée aux nombreux pauvres qui vivent en Europe. Il dénonce « le terrorisme religieux international (qui) se nourrit d’un trafic d’armes peu réprimé. » (p. 98) mettant les pays riches et en paix devant leur responsabilité dans les guerres.

La paix : respecter la dignité de l’homme

Le 28 novembre 2014, le pape François se déplace en Turquie. Au Président turc Erdogan, il répond : « Il faut poursuivre avec patience l’engagement de construire une paix solide fondée sur le respect des droits et des devoirs fondamentaux liés à la dignité de l’homme. Pour cela, il est fondamental que les citoyens musulmans, juifs et chrétiens - tant dans les termes de la loi que dans son application effective - jouissent des mêmes droits et respectent les mêmes devoirs » (p. 101).
Et aux représentants de l’autorité religieuse musulmane du pays, François élargit l’horizon au-delà des frontières du pays : « En qualité de chefs religieux, nous avons l’obligation de dénoncer toutes les violations de la dignité et des droits humains. La vie humaine, don du Dieu créateur, possède un caractère sacré. En conséquence, la violence qui cherche une justification religieuse mérite la plus forte condamnation, parce que le Tout-Puissant est Dieu de la vie et de la paix » (p. 103).

Les enfants sont l’espoir sur lequel parier
La paix dans la mémoire et le cœur

En Bosnie-Herzégovine, le 6 juin 2015, François poursuit sa visite de l’Europe en partant des périphéries, notamment des régions du Vieux Continent où cohabitent des chrétiens de différentes confessions, des musulmans et des juifs. En 1990 la ville de Sarajevo a subi un très long siège et les rapports entre les différentes communautés ethniques et religieuses se sont altérés. François reconnaît les « progrès accomplis » mais il invite à aller plus loin, à assainir « les plaies les plus profondes », à suivre un parcours qui purifie la mémoire et offre de l’espoir pour l’avenir. « Les enfants sont l’espoir sur lequel parier », dit-il en se voyant salué par des enfants de différentes ethnies (p. 138).

Faire la paix est un travail de bâtisseur

« Faire la paix est un travail artisanal, il demande de la passion, de la patience, de l’expérience, de la ténacité. Heureux ceux qui sèment la paix par leurs actions quotidiennes, par des attitudes et des gestes de service, de fraternité, de dialogue, de miséricorde. Comment construire la paix ? Isaïe a la réponse : Pratiquer la justice vous donnera la paix » (p.140).

Jean-Claude Christe
(Publié dans « Présence Mariste » n°294, janvier 2018)

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