
Ma vie a pris une dimension chrétienne à l’âge de 8 ans, lorsque j’ai débuté la préparation pour le baptême (mes parents ne m’ayant pas baptisée). Par la suite, j’ai naturellement effectué ma première communion puis ma confirmation. Depuis, je fais partie d’un groupe « mariste » de réflexion sur la condition de chrétien au sein de la Communauté La Valla à Mulhouse.
J’ai particulièrement à cœur d’être témoin dans le monde de l’amour de Dieu. C’est à la fois une source de contrainte et de responsabilité car c’est parfois un challenge d’être chrétien et de porter respect et attention à autrui en toute circonstance. Combien de fois ai-je dû me discipliner (parfois sans succès) pour ne pas succomber à la moquerie ou à l’hypocrisie !
Il y avait d’ailleurs peu de jeunes de mon âge avec qui je pouvais partager ma foi sans jugement. Mais c’est également une source de joie quand je constate que mon comportement peut interpeller mon entourage, lorsque je persiste dans la volonté de voir le bon en chacun et de me laisser guider par Lui.
J’ai été si heureuse de constater à Lyon que je ne suis pas seule dans ce cas. Bien au contraire. Nous sommes des milliers, venant de tous pays, à tenter de construire un monde meilleur, fait de tolérance et de fraternité. Cette rencontre a donc solidifié ma foi et renforcé mon sentiment d’appartenir à la communauté chrétienne. De ce point de vue, cette rencontre est un point d’orgue car j’ai pris conscience de l’immensité de notre communauté et de son dynamisme. C’était grisant de réaliser que tant de personnes œuvrent chaque jour pour annoncer la Bonne Nouvelle et pour faire de ce monde un monde d’humanité.

Cette rencontre m’a rappelé l’importance de la vie associative, un aspect qui manque parfois dans mon rôle de chrétienne, alors que dans les pays plus pauvres, les jeunes de mon âge sont investis quasi-quotidiennement dans des actions caritatives, la pauvreté et la misère sont moins visibles en France. J’ai donc pris l’engagement de reprendre une activité associative dès le mois de janvier. J’ai aussi pris l’engagement de garder des contacts avec d’autres chrétiens venant de pays différents, afin de me rappeler que si je souhaite faire partie des chrétiens qui agissent, je dois parfois sortir de mon confort.