Je peux dire que j’en ai rencontré. Les saints sont autour de nous, des saints de ce temps, laïcs ou ministres ordonnés.
Comment puis-je dire des choses pareilles !
En lisant l’exhortation apostolique du pape François : « Soyez dans la joie et l’allégresse ». En m’appuyant, sur celle-ci, je vais vous proposer mes lunettes, en étudiant ce qu’est la sainteté à laquelle nous sommes tous appelés, sans nous faire avoir par deux ennemis sournois, pour enfin voir comment s’y prendre, pour le vrai bonheur.
« Nous sommes tous appelés à devenir saints ». « La sainteté… est la rencontre de ta faiblesse avec la force de la grâce » (34). Le pape nous invite à la fois à nous laisser façonner par le Christ et à travailler au Royaume d’Amour, en nous donnant « corps et âme pour offrir le meilleur de soi-même » (25) au service de ceux qui nous entourent. En permettant à l’Esprit Saint de « forger en toi ce mystère personnel qui reflète Jésus-Christ dans le monde d’aujourd’hui » (23). « La vie est mission » (27), « nous nous sanctifions… dans notre propre mission » (26).
Le pape nous exhorte à se méfier de deux ennemis de la sainteté qui datent, en fait, des premiers siècles mais qui sont encore sournois aujourd’hui : le gnosticisme et le pélagianisme. Le gnosticisme est pollué par les certitudes « d’une doctrine monolithique » (43) c’est-à-dire une pensée qui ne s’ouvre pas à d’autres manières de voir ; alors que l’Esprit souffle où il veut et que la richesse de la Parole se dévoile par les multiples facettes des paroles de chacun. Le pélagianisme essaye de s’approcher de Dieu avec la seule force de sa volonté au lieu de se laisser porter par l’Esprit sur le chemin de l’amour. « Cela se manifeste par de nombreuses attitudes apparemment différentes : l’obsession pour la loi… l’ostentation dans le soin de la liturgie, de la doctrine et du prestige de l’Église, la vaine gloire liée à la gestion d’affaires pratiques… » (57).
Comment peut-on le mettre en pratique aujourd’hui ?
Dans les béatitudes, Jésus nous explique ce que veut dire être saint (Mt 5, 3-12 ; Lc 6, 20-23). « Le mot "heureux" …devient synonyme de "saint", parce qu’il exprime le fait que la personne qui est fidèle à Dieu et qui vit sa Parole atteint, dans le don de soi, le vrai bonheur. » (64). La clé est le choix véritable. L’argent ou détachement des biens matériels ? La domination ou la bienveillance, la douceur et le service des autres ? La vengeance ou le pardon ? Propager des ragots ou construire la Paix ? Être indifférent à l’Autre ou l’accueillir avec miséricorde ?
Et l’axe qui soutient cette fidélité à l’Amour est notre relation à Dieu. « C’est la fidélité de l’amour, car celui qui s’appuie sur Dieu (pistis) peut également être fidèle aux frères (pistos) » (112).
N’avez-vous jamais senti cet amour généreux, plein de tendresse que des hommes ou des femmes vous procurent ? Peut-être ai-je beaucoup de chance, mais mon cœur a palpité plus d’une fois, lorsque j’ai pu être témoin de cette attention à l’autre, de ce don de sa vie, dans l’ordinaire des jours, que certains de mes amis ont choisi de vivre. Ils ne sont pas parfaits, non ! Mais ils essayent d’aimer leur prochain. Nous sommes tous appelés à devenir saints. Alors, pourquoi pas vous ? Écoutons le pape François nous dire : « Soyez dans la joie et l’allégresse ».
N.B. Les chiffres cités entre parenthèses renvoient aux numéros de l’Exhortation Apostolique « Soyez dans la joie et l’allégresse ».