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Résilience au quotidien

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« La résilience c’est bâtir sa confiance en soi, avoir des buts clairs, être flexible face aux changements, avoir une pratique spirituelle méditative, faire le bien autour de soi, essayer d’être reconnaissant" (Présence Mariste n°298, janvier 2019)

Cette résilience devant les difficultés, cette capacité à rebondir et à créer du neuf, ce n’est pas l’apanage du chrétien…
C’est le lot d’une multitude d’hommes qui font le choix de résister au courant qui semble nous emporter irrémédiablement vers la destruction.
Les exemples de cette résilience abondent autour de nous.
Annie GIRKA

« Personne ne peut retourner en arrière, mais tout le monde peut aller de l’avant. Et demain quand le soleil se lèvera il suffira de se répéter : Je vais regarder cette journée comme si c’était la première de ma vie » (Paulo Coelho, écrivain brésilien).

L’idée c’est d’avoir constamment quelque chose en ligne de mire pour nous forcer à aller de l’avant, à progresser. Cécile Moreschi (rédactrice à Canal vie) écrit : « La résilience c’est bâtir sa confiance en soi, avoir des buts clairs, être flexible face aux changements, avoir une pratique spirituelle méditative, faire le bien autour de soi, essayer d’être reconnaissant pour ce que l’on a plutôt que se plaindre de ce que l’on n’a pas…et elle cite Boris Cyrulnik, éminent psychiatre, qui affirme « Le malheur n’est pas une destinée, rien n’est irrémédiablement inscrit, on peut toujours s’en sortir. »

À l’école…

Certains enfants se trouvent bien dans le milieu scolaire mais d’autres souffrent. « Ces enfants qui éprouvent à l’école de l’ennui, qui ne tardent pas à rencontrer l’échec scolaire, développent un sentiment de nullité entretenu par des évaluations dévalorisantes. »….
« La réussite est garantie lorsque les ressources de l’école et de la famille vont dans le même sens. »
(Introduction de l’ouvrage collectif dirigé par Boris Cyrulnik et J-Pierre Pourtois, Odile Jacob).

sports des handicapés

L’école, une opportunité de résilience ? Oui car des jeunes soumis à l’échec cumulant des risques qui devraient les condamner à l’insuccès réussissent. L’élément déclencheur est souvent un tuteur de résilience comme l’explique Boris : les parents, un frère, une sœur, un ami, un éducateur, un professeur peut apporter soutien, encouragement, confiance.

L’histoire nous donne aussi de très nombreux exemples d’enfants ayant vécu des situations gravissimes et ayant pu les dépasser en développant leur génie propre : Anne Frank, Dickens, Beethoven, la Callas, Einstein…

Résilience par le sport et dépassement de soi

Le sport est un outil essentiel de résilience, de dépassement et de lien social, parce qu’il permet de briser le stress, le repli sur soi et l’isolement. « Depuis que mon fils fait du sport, que je l’ai vu finir ses courses les bras levés rayonnant de joie, je suis fier de lui, je le vois autrement » raconte une maman.

Se tenir par la main

C’est aussi vrai pour les personnes en situation de handicap. Voici un exemple précis : Philippe Croizon quadri-amputé sur son lit d’hôpital voit une jeune femme traverser la manche à la nage à la télé et se dit ; « Pourquoi pas moi ? » et la mécanique est en marche. Une petite flamme s’est allumée et va amorcer quelque chose d’extraordinaire. C’est un moment de grâce qu’il mettra 15 ans à concrétiser.

Accueil des plus défavorisés 

Comment expliquer que certains enfants survivent, voire s’épanouissent, dans l’adversité ? La réponse est dans la résilience mais on n’est pas résilient tout seul et les personnes qui donnent la main sont des repères solides.

Encore une fois les écoles prodiguent soins et soutien et donnent aux enfants l’occasion de participer et de contribuer.
Les familles ont la force de faire face et de résister au stress chronique et aux crises répétées ; les communautés et les nations sont soucieuses du bien-être général.

…Avec le temps, l’enfant résilient mobilise les ressources dont il ou elle a besoin pour faire face aux défis qui se présentent aux défavorisés et renforcer sa personnalité.

Repas enfants
Villes en transition

Le mouvement des villes en transition est un mouvement apolitique né dans la petite ville de Totness, en Grande-Bretagne, en septembre 2006 et initié par Rob Hopkins, activiste écologique. Il compte aujourd’hui des centaines d’initiatives dans une vingtaine de pays. Il s’agit d’inventer et de promouvoir des modes de vie impliquant la communauté et visant à assurer la résilience (capacité à encaisser les crises économiques et/ou écologiques) d’un territoire face au double défi que représentent le pic pétrolier et le dérèglement climatique.

Construire une ville en transition consiste très largement à réduire la consommation d’énergie tout en relocalisant l’économie à travers le développement de cultures potagères, de transports propres comme le vélo, les énergies renouvelables, le recyclage, etc.

En France, on dénombre plus d’une cinquantaine de projets dans de grandes agglomérations comme Paris, Marseille, Montpellier, Grenoble, Avignon, Dijon Nantes ou Rennes mais aussi dans de nombreuses petites villes et villages.

Ainsi nous voyons que la notion de résilience met en valeur l’originalité du cheminement de chacune et de chacun.

Dessin village
Annie Girka
(Publié dans « Présence Mariste » n°298, janvier 2019)

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