Le 17 février 2017, un courriel tout spécial m’attendait… je venais de recevoir mon invitation au Chapitre Général. Une invitation pour le moins inespérée compte-tenu du nombre de laïcs que nous sommes dans le monde mariste ! Bien sûr, ma première réaction a été la surprise mais aussi une joie profonde de pouvoir participer à cet espace de rencontre si important pour notre Institut.
Un institut qui célèbre cette année ses 200 ans d’histoire, un contexte d’autant plus fébrile pour la tenue du Chapitre. Très humblement, j’ai décidé de mettre mon statut de laïque, de femme, de jeune (j’ai 27 ans !) et de passionnée de la solidarité au service de cette rencontre. Les frères ont su nous accueillir à bras ouverts, curieux et intéressés par ce désir d’épanouissement vécu par le laïcat.
Le processus du Chapitre a fait l’éloge de la lenteur… nous avancions lentement, mais sûrement, en prenant conscience du « corps global » que nous formons, en reconnaissant nos forces et nos limites et en identifiant les défis à venir. Nous sommes invités à nous renouveler et à agir, comme l’a fait Marcellin, auprès des Montagne de notre temps.
Les expériences partagées, les réflexions personnelles, les plénières, les moments en fraternité et les nombreuses rencontres sont des sources de croissance infinies. J’ai aussi été amenée à comprendre la complexité des réalités de l’Institut Mariste en 2017. Les contextes sociaux, religieux et culturels influencent de manière significative la manière de vivre la vie mariste chez soi. Nous sommes une grande famille et comme dans toute grande famille, chacun a sa personnalité et sa couleur. C’est toute la beauté de la chose !
Peut-être un élément que j’aimerais particulièrement souligner : la présence des jeunes au Chapitre. Elle aura été de courte durée mais, ô combien, pertinente et, si vous me permettez, nécessaire. Quoi de plus essentiel que de s’arrêter un court instant pour prendre le temps d’écouter ces jeunes à qui nous vouons notre vie.
Comment pourrions-nous avoir la prétention d’être au service des jeunes si nous sommes incapables de leur donner le micro ? Leur présence a été un vent de fraîcheur.
La jeunesse dynamique et parfois même provocante a su s’adresser à l’Assemblée capitulaire avec tout le sérieux que requiert cette démarche et en nous rappelant que le plus important, bien au-delà de tout le travail administratif, c’est d’abord et avant tout la présence, la disponibilité et l’écoute. C’est là la clé de notre mission.
Ma participation au Chapitre Général m’a fait prendre conscience de la responsabilité que nous portons, tous et chacun, dans la transmission et la vitalité du charisme. Frères et laïcs, ensemble, nous sommes invités à réfléchir aux piliers de la vie mariste et à les actualiser. La spiritualité, la mission et la fraternité sont des composantes de ma vie personnelle que je souhaite garder vivantes, tant comme engagement personnel que Provincial et institutionnel.