frère ! avec un petit f !
Le frère est un laïc… puisqu’il n’est pas clerc ! Il est d’abord membre du Peuple de Dieu par son baptême. C’est donc un serviteur. Le frère, comme le veut Marcellin Champagnat est un bon citoyen au service de la FRATERNITE LIBRE : il se donne librement à Dieu et aux autres ! ; et EGALITAIRE : il accueille tout le monde ! Il est créateur de liens, de fraternité entre les hommes.
religieux avec un petit r
Comme religieux, son boulot c’est de « relier » et d’être « relié ».
Le frère est un point de jonction… à la croisée entre l’horizontale et la verticale. Il n’y est pas seul ! Jésus y est déjà ! D’où la première place à la crèche, à la croix, à l’autel. Point de jonction !… Point de liaison !… – Relié à Dieu… pour mieux se lier aux hommes !
|
La règle d’or.
Dans la première lettre de St Jean :
– « Si quelqu’un dit « j’aime Dieu » et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, ne peut pas aimer Dieu qu’il ne voit pas ! » (1 Jean 4,20)
- « A ceci nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu, si nous aimons Dieu et mettons en PRATIQUE ses commandements. » (1, Jean 5,2)
mariste… avec un petit m.
dans les attitudes de Marie, la servante par excellence
humilité d’une femme juive qui accueille la volonté de Dieu sur elle à l’Annonciation :
|
Concrétement ?
Le frère donne son temps
– Il écoute
– Il loue le Seigneur pour tout ce qu’il voit et entend, à la manière de Marie, spécialement chez toutes les personnes qu’il croise et qu’il ne choisit pas
(le frère ne choisit pas son frère : Dieu s’en est chargé !).
D’ailleurs un ami ne dit-il pas à un autre ami :
« Tu es mon frère »…
pour dire un lien plus fort que l’amitié, qui n’est pas négligeable non plus !
– Il passe beaucoup de temps à ETRE frère tout simplement. Ses actions, son silence, sa prière, ne sont que des petits signes de l’immense fraternité du Christ pour tout homme, qui est heureux de nous ramener au Père : son Esprit est à notre disposition !
Frères Jean Louis VIALATON et André VILLARD
(Publié dans « Présence Mariste » n°243, avril 2005)