Un chemin ! Un chemin qui mène à la croix de Jésus. Voilà le dessin que je voulais, pour dire et exprimer ce qui fait l’essentiel de la spiritualité mariste. Un chemin, avec Marie qui nous mène directement à Jésus. Un de mes neveux qui travaillait dans la publicité me disait : « ton logo, il n’est pas mal mais il est dans le vide. Alors il me mit le logo bien enraciné dans la terre, la croix qui se tend vers le ciel, s’approchant d’un soleil flamboyant. Sans le savoir, il me faisait une bonne explication de théologie mariale. Marie est celle qui conduit à Jésus, mais Jésus nous montre et nous mène au Père.
Ce chemin c’est d’abord celui de Marie elle-même. Un chemin éclairé par la foi et la confiance totale en Dieu, depuis le oui de l’Annonciation jusqu’au le chemin de croix. C’est le chemin de Pâques dans l’assurance du triomphe de la vie et de l’amour.
C’est un chemin de foi ! Un chemin fait de questions, de gestes, de paroles, mais surtout chemin d’une confiance absolue dans la fidélité inébranlable de Dieu.
En regardant Marie et en méditant sur ce logo je regardais mon propre chemin avec Marie. Bien sûr j’ai découvert Marie, certainement sur les genoux de ma mère quand chaque soir nous récitions une dizaine de chapelet, Puis ce fut la découverte des Frères Maristes dans ma petite école : je découvrais la place de Marie.
Il y avait les pèlerinages aux sanctuaires mariaux de ma région, les petits autels à Marie du mois de mai. Je découvrais sa place, qui était grande puisqu’on parlait beaucoup d’elle et qu’on faisait tant de choses pour elle. Puis ce fut la formation. On parlait de Marie, on discutait sur elle, on supposait plein de choses sur elle à en avoir une certaine nausée, une overdose. Marie était là mais loin, comme on regarde une statue. Il m’a fallu retrouver la petite fille de Nazareth dans les évangiles pour découvrir tout le poids de l’Incarnation.
Découvrir Marie, la femme juive qui avait vécu son chemin de foi auprès de son fils. Marie devenait compagne de route que l’on choisit, à qui on donne la main. Une mère qui accompagne, qui console et qui aide à notre croissance dans la foi. Dès lors Marie n’est plus une figure que l’on contemple de loin mais une maman à qui l’on parle à qui l’on se confie. Marcellin Champagnat nous l’a montrée comme modèle mais surtout comme mère, « la bonne mère, la plus tendre des mères » comme il disait.
Quand vient la difficulté, les doutes, les questions j’aime rappeler le vocable choisi par mon groupe de profession : Marie Vierge fidèle ! Marie la femme de foi, de la confiance totale. Elle est vraiment la première en chemin comme nous le chantons si souvent. Ce que je vous souhaite c’est de relire votre propre chemin avec Marie, je vous invite à la découvrir dans toute sa proximité de maman et sa tendresse pour chacun de nous. Avançons, avec elle on ne craint rien ! Bonne route !