n° 309 Chemin marial

A l’école de Marie !

F. Jean Pierre Destombes

Dans notre Église, les vocations sont diverses. Les congrégations reflètent avec leur charisme propre un aspect du visage de Jésus-Christ, une couleur de l’Évangile.
Nous revendiquons souvent pour notre congrégation le caractère marial et nous rêvons même que toute l’Église se montre totalement avec un visage marial. Pourtant dans l’Évangile Marie est peu bavarde. Elle est simple disciple de Jésus son fils mais elle insuffle dans ses attitudes des intonations particulières qui reflètent des accents divers de l’Évangile.
Chacun de nous a aussi un chemin de foi très personnel. Chacun de nous répond à la demande de Jésus : « viens et suis-moi ! » selon sa vocation, sa sensibilité, son histoire.
Je vous invite à vous mettre à l’école de Marie, aux différentes écoles de Marie. De toute manière Marie nous apprendra toujours, un peu plus, un peu mieux de son fils Jésus.

Se mettre à l’école !!!

À l’école de Marie de Nazareth pour apprendre d’elle le silence, la prière, l’écoute, le quotidien parfois monotone mais vécu avec tant d’amour. C’est Marie des petits pas, des petites choses, vécus pour l’Autre avec ce désir de faire grandir l’autre dans toutes ses potentialités.

À l’école de Marie de la Visitation pour mettre le tablier de service afin d’aider quiconque en a besoin. Comme elle fit pour Élisabeth sa cousine. Être aussi le témoin de cette Bonne Nouvelle que chacun porte en soi. Pour chanter avec elle notre Magnificat pour tout ce QUE Dieu fait pour nous.

À l’école de Marie de Bethléem pour accueillir ce don de Dieu en son cœur. Dieu parmi nous. Dieu avec nous. Emmanuel.

À l’école de Marie des routes de Palestine, pour suivre son fils sur les chemins. Elle ne comprend pas tout, mais elle continue d’avancer en faisant confiance et en gardant tout cela dans son cœur.

À l’école de Marie de Cana qui sait voir les besoins des autres et y répondre. Prendre avec elle les chemins de l’écoute pour apporter une réponse.

À l’école de Marie du Golgotha qui se tient debout en silence jusqu’au bout. Elle compatit à la souffrance de son fils. Être comme elle fidèle à nos engagements, vivre la compassion, la miséricorde et la tendresse.

À l’école de Marie au matin de Pâques pour s’ancrer toujours plus dans cette espérance : Il est vivant il nous accompagne sur nos chemins d’Emmaüs.

À l’école de Marie de Pentecôte qui se tient au milieu des disciples priant dans l’attente de l’Esprit Saint, et qui pousse les apôtres au dehors pour la mission.

Pour moi aujourd’hui me tenir à ma place, vivre la communion par-delà les différences. Ne pas rester entre nous mais être ouvert, missionnaire, ne craignant pas les périphéries. Dieu nous y attend.

À quelle école me mettre ?

F. Jean Pierre Destombes
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