Enthousiasme pour la fête des 25 ans de présence serriéroise de Frère Didier. L’an dernier, Frère Didier fêtait à N.-.D. de l’Hermitage ses 50 ans de vie religieuse. L’Association des anciens élèves de Serrières avait décidé alors de fêter en 1979 ses 25 ans de présence au Pensionnat.
Aussi le samedi 21 avril, l’Association avait-elle organisé une petite fête pour célébrer cet anniversaire.
A 18 h. 30, la messe dominicale était concélébrée par M. le Curé Montagne, le Père Maurice Bitz, Supérieur Général de la Congrégation de St-Victor, M. le Chanoine Charles Giroud, curé de Vouvry (Suisse), paroisse natale du Frère Didier. M. le Curé Montagne expliquait tout d’abord, le sens de cette cérémonie, et notait au passage que le Valais était particulièrement à l’honneur avec la présence du Père Bitz, de M. le Chanoine Girouet du Frère Didier. « Un air de pureté, et de fraîcheur des montagnes, ajoutait-il. »
Serrières qui possède depuis 130 ans
deux communautés religieuses
Dans son homélie, d’une particulière richesse, M. le Chanoine Giroud soulignait la chance de Serrières qui possède depuis 130 ans deux communautés religieuses, celle des Frères Maristes et celle de la Présentation de Marie, consacrée à l’enseignement, et maintenant celle des chanoines de St Augustin établie à Champagne depuis dix ans. Il rappelait le parcours religieux de M. Joseph Fracheboud qui, pour suivre sa vocation mariste, quittait jeune son village, et qui, devenu Frère Didier, se retrouvait depuis 25 ans à Serrières. Il insistait sur la vocation et sur la réponse que peuvent faire les jeunes lorsqu’ils ressentent l’appel vers le Service.

L’Eglise était totalement remplie, et la foule priante et attentive, chantait magnifiquement. Au cours de la Messe, les officiants venaient auprès du Frère Didier et sa famille leur apporter leur témoignage d’amitié et de paix. De l’avis de tous ceux qui ont participé à cette Messe, il s’en dégageait une ambiance d’unité et de communion vraiment particulière, due certainement à la volonté de tous les assistants de faire ainsi une démarche d’affection et de reconnaissance autour du Frère Didier.
La plupart des participants se retrouvaient ensuite au Pensionnat, pour le lunch. Un véritable record de convives dans le réfectoire : 125 personnes de Serrières et de Sablons bien sûr, mais aussi de Lyon et des départements voisins.
On notait la présence de tous les Frères de l’école, des représentants de l’A.E.P. et de l’A.P.E.L., du frère et de la sœur du Frère Didier, et de très nombreux amis de l’école, sans compter, très fidèles, jeunes ou moins jeunes anciens élèves du Frère Didier.
Après la photographie officielle, M. Louis Boissonnet, au nom de l’Association des Anciens Elèves, rappelait tout ce que les familles de Serrières devaient au Frère Didier…
Frère Didier devenu une véritable figure serriéroise.
Il précisait combien Frère Didier était devenu une véritable figure serriéroise. On l’avait connu sportif sur le stade, on l’avait connu et on le connaissait toujours comme un élément indispensable de la chorale ; pour juger de sa solide pédagogie, il suffisait de compter les succès qu’il avait obtenus : 241 élèves reçus au certificat d’études sur 269 présentés pendant sa carrière à Serrières.
Il rappelait que le Frère Didier était bien connu à la Fédération Française des Anciens Elèves et lui apportait le salut cordial de M. Tron, président de cette Fédération. Il notait au passage que la Fédération allait souhaiter son 25e anniversaire à N.D. de l’Hermitage, les 24 et 25 novembre prochains, et il incitait tous les Serriérois qui pourraient s’y rendre de ne pas manquer cette occasion de se rassembler, avec tous les autres anciens élèves maristes de France.
Il disait enfin au Frère Didier, que tous ses amis avaient voulu concrétiser leur amitié et leur reconnaissance en organisant entre eux une souscription pour lui offrir un cadeau personnel. Ils avaient ainsi réuni la somme de 2000 francs (qui s’est augmentée d’ailleurs dans le courant de la semaine) pour qu’il puisse, selon son désir, se rendre en cette « année Bernadette », à Lourdes et à Nevers. Et de plus, acquérir une bicyclette pour faire quelques promenades « sur le plat » autour de Serrières, puisqu’elles lui sont médicalement recommandées, après les interventions chirurgicales subies.
Fr Didier a dit combien il avait été heureux à Serrières
Frère Didier, extrêmement ému, remerciait tous les anciens et amis réunis ce soir et ceux qui de loin pensaient à lui. Il disait combien il avait été heureux à Serrières à cause de cette amitié qu’il avait toujours ressentie autour de lui, et que, malgré l’âge de la retraite qu’il venait d’atteindre, il resterait sur place à condition de pouvoir travailler encore.
Et il avait des paroles particulières pour ses compatriotes présents, son curé, M. le chanoine Giroud et le Père Abbé de Champagne, Maurice Bitz. M. André Boissonnet, président de l’A.E.P., dit combien tous espéraient que le Frère Didier reste encore de nombreuses années à Serrières, et qu’il unissait tous les membres de l’Association d’Education Populaire à tout ce qui venait d’être dit et fait. M. le Curé Montagne et le Père Bitz disaient également leur grande satisfaction.
Il revenait au Frère Provincial Bergeret de N.D. de l’Hermitage de clore la soirée, après que M. le Chanoine Giroud ait encore rappelé, sur le désir de l’assistance, sa joie d’être venu à Serrières en ce jour dont la ferveur et l’amitié l’avaient beaucoup frappé et également le plaisir qu’il avait, par la même occasion, de se retrouver avec ses « frères » de Champagne.
Frère Provincial Bergeret disait ce que représentait, pour lui et pour la Congrégation, le Frère Didier, dans sa modestie, sa compétence, sa disponibilité. Il notait fortement sa personnalité religieuse, fidèle aux vœux de l’Institut et lui donnait le conseil de prier de plus en plus, maintenant que sa vie scolaire ne le contraignait plus. Ce sera une richesse pour tous. Et c’est en heurtant les coupes de champagne, que cette soirée se terminait, soirée dont l’organisation matérielle due à M. et Mme Elie Chazal (qui approchent aussi des 25 ans de Pensionnat ainsi que le Frère Thoué) fut véritablement parfaite.
(extrait de la presse locale)
(Publié dans « Présence Mariste » n°141, octobre 1979)