
2000, date de mon arrivée à Chagny, je fréquente de manière régulière l’équipe des Frères. Elle n’habite plus dans l’école, mais dans une maison toute proche. Tous les jours, nous sommes en contact les uns avec les autres pour célébrer ensemble la messe et partager le repas à la cantine.
Une vie faite de service et de simplicité
Petit à petit, les Frères, à cause de l’âge, laissent leur service d’éducateurs. Avec eux, nous élaborons des tâches nouvelles (petits services quotidiens, animations des messes du dimanche avec des élèves de l’école, visites et communions aux malades et aux personnes isolées, rencontres de personnes de manière gratuite par les contacts de voisinage, les amis des Frères Maristes).

Aujourd’hui, il est vrai, ils ne dirigent plus l’école, ils sont moins en contact avec les jeunes et les familles. Cependant leur école continue d’exister grâce à de nombreux Laïcs qui ont pris la relève.
Une vie donnée au service des jeunes
2012, c’est l’anniversaire de 150 ans de présence mariste sur tout un grand secteur. Le 16 juin 2012 sera leur fête, notre fête pour les remercier, pour rendre grâce au Seigneur du don de leur vie au service de la jeunesse. Tous les jours dans les visites et les conversations avec les familles, toujours nous parlons de « leur école », de ces moments où ils ont fait leur apprentissage de leur vie humaine et de leur foi en Dieu.

L’idéal de Marcellin doit se poursuivre
Tant de vendanges, de récoltes humaines (je suis originaire d’une région de vignoble, vers Châlons-sur-Saône) doivent-elles s’arrêter ?
Un sursaut, un réveil doivent être salutaires : les hommes et les femmes de demain, les jeunes et les enfants doivent rencontrer des éducateurs qui les aideront à prendre leur place d’acteurs dans la société et dans notre Église.

Dans mes homélies, dans mes paroles quotidiennes, je reviens souvent à la parole du semeur. Oui je crois que Dieu prend toujours sa graine et qu’il la jette en terre…
Elle tombe toujours n’importe où et cependant elle tombe quand même dans la bonne terre, c’est à dire dans le cœur des hommes.
Dieu aurait-il oublié de jeter ses graines d’avenir, ces porteurs de projets en faveur de la jeunesse ?
Saint Marcellin voulait des enfants qui demain aient toutes leurs chances pour accomplir leurs tâches d’hommes. Cet idéal et cette foi doivent se continuer ici. C’est ma prière.
Bonne fête, mes Frères, et merci !
À vous qui enseignez et éduquez les enfants du bout du monde, donnez-nous de continuer autrement votre tâche d’éducateurs et de formateurs.
Donnez-nous d’aimer les jeunes de chez nous pour faire les hommes et les femmes de demain.
Père J.P. RIFFAUT,
Prêtre et curé du secteur de Chagny
(Paru dans Présence Mariste N° 273, octobre 2012)