Notre Dame de l’Hermitage : vous découvrez le site, comme Marcellin Champagnat dans les années 1822 : un vallon circulaire ; une rivière, le Gier qui descend du Pilat et qui vient buter sur une barrière de rochers. Quelques bois de chênes et châtaigniers ; au bord de la rivière des surfaces cultivables. Voilà un lieu propice au silence, à la prière pour des religieux, sans oublier la possibilité de balades au cœur de la nature.
« Votre confiance en la bonté du Seigneur doit être très grande, vous n’avez que lui pour appui » (M. C. Vie, p. 302).
Une maison, dont le cœur principal a été construit par le Fondateur, avec ses premiers compagnons. Maison de famille, maison de la fraternité avec tous les matériaux donnés sur place par la nature : extraction et taille du rocher, galets du Gier, terre des bords de la rivière, poutres et planches des bois environnants. Construire la maison de Notre Dame, construire sa vie sur le rocher de la foi.
« Oui, il est bon, il est doux pour des frères de vivre ensemble et d’être unis ! » (Ps. 132,1)
Une chapelle, qui a subi plusieurs changements au cours du temps, le dernier remontant à 1989. Maison de Dieu, lieu de la louange et de l’intercession des Frères. Place, à l’intérieur, à la chapelle de Saint Marcellin avec son reliquaire et ses vitraux aux lumières apaisantes qui chantent la vie du Fondateur sur le chemin des hommes. Il y a aussi le tombeau de Frère François, premier successeur de Marcellin. Une chapelle ouverte sur la prière du monde et qui rappelle l’Église des martyrs par les reliques de saint Priscillien, martyr romain du 4e siècle.
« Tous les jours, quand je monte à l’autel, je prie le Seigneur de répandre sur vous ses plus abondantes bénédictions ». (M. C. Lettres)
La chambre de Marcellin, restaurée, valorisée au cœur de la maison construite de ses mains. Comme un poste avancé pour regarder le monde, s’ouvrir à celui-ci. Lieu de repos certes, mais lieu de prières, de décisions… Marcellin, épuisé, est mort, ici, le 6 juin 1840 entouré de ses Frères. On a redonné à cette chambre la couleur de la terre et la couleur des pierres, qui chantent l’enracinement de Marcellin, en ce lieu où il a donné toute sa vie par amour.
Aujourd’hui la chambre est précédée d’un nouvel espace où sont présentés Marcellin et Frère François. Celui-ci a vécu dans l’intimité de Marcellin, il a hérité de sa mission et de son charisme, il avait décidé d’être « l’image vivante de Marcellin ! ».
« Que la seule gloire de Dieu et l’honneur de Marie soient votre unique but et toute votre ambition. » (TS)
La salle de la première communauté – où se trouvent les fresques dessinées en 1958 –. Salle de la fraternité, lieu des grandes décisions communes de la nouvelle Congrégation. Lieu du débat et du partage, lieu de la prière et du recours à Marie, Bonne Mère. Là, ont eu lieu des moments de crises, de joies, de peines et de larmes… En présence des Frères, Marcellin lit son testament spirituel au mois de mai 1840.
L’artiste a mis en évidence les points forts de l’Évangile vécus par Marcellin et les attitudes mariales des Maristes.
« Aimez-vous les uns les autres comme Jésus-Christ vous a aimés. Qu’il n’y ait parmi vous qu’un même cœur et un même esprit. Qu’on puisse dire des Petits Frères de Marie comme des premiers chrétiens : Voyez comme ils s’aiment !… » (TS)
Le parcours mariste : entrer dans l’histoire de la construction de la maison et dans celle de la Congrégation des Petits Frères de Marie, avec Marie, comme fondatrice et inspiratrice. S’ouvrir à la mission mariste dans le monde aujourd’hui, mission d’éducation et de fraternité à cause de l’Évangile ; mission partagée avec de nombreux laïcs maristes.
« Chers Frères, religieux et frères de Marie, votre gloire doit être d’imiter et suivre Jésus Christ. Que Jésus Sauveur vous remplisse de son esprit, que sa sagesse vous dirige dans tout ce que vous ferez pour sa gloire. » (LC, 63, 27-30)
La salle de la mission, en surplomb, ouverte sur le monde, découverte de terres nouvelles à évangéliser. Temps de partage, lieu des passages pour aller porter la Bonne Nouvelle aux autres…
« Pour bien élever les enfants, il faut aimer passionnément Jésus Christ » (M. C. Vie p 556)
La cour st Joseph, nouvel espace couvert où s’ouvrent les accès à toutes les parties de la maison ; lieu de la rencontre, de l’accueil, de l’échange ; vivre l’esprit de famille comme à Nazareth.
« C’est pour moi une bien douce consolation de vous avoir tous réunis, ne faisant qu’un cœur et qu’une âme… ne cherchant tous que la gloire de Dieu… ». (M. C. Lettres)
Des salles de rencontre, diverses et multiples, pour les petits groupes comme pour les grands. Permettre la rencontre pour l’échange, la formation, la communication.
« Nous n’avions tous qu’un cœur et qu’une âme, nous nous aimions comme des frères… Une douce gaieté, une sainte joie, une grande modestie étaient les attitudes habituelles de chacun » (M. C. Vie, p 110)
Une salle de restauration, face au levant, ouverte largement sur le vallon de l’Hermitage et la maison. Temps de repos, temps du repas, refaire ses forces pour continuer la route.
« Le Frère est le collaborateur et le compagnon de Jésus Christ dans l’œuvre du salut des hommes. » (M. C. ALS)
Des chambres sont à la disposition des pèlerins, des voyageurs, des visiteurs, et pour toute personne et groupe accueilli dans le cadre d’un temps de formation, d’expérience spirituelle. Sur le chemin mariste, vivre un temps de grâces, contempler Jésus et Marie à la manière de Marcellin.
« Notre vie est entre de bonnes mains : Marie. Marie n’est-elle pas votre refuge et votre bonne mère ? Plus vos besoins sont grands, plus elle est intéressée à venir à votre secours » (M. C. Lettres)
Le cimetière de la première communauté. Les premiers Frères ont travaillé autour de la rivière du Gier, rivière qu’il a fallu endiguer, apprivoiser. D’où création du vaste jardin au bout duquel se dresse le cimetière en terrasse. C’est dans ce cimetière fraternel que furent enterrés Marcellin, Frère François et nos premiers Frères Louis, Laurent, Stanislas… Vies données pour la mission auprès des jeunes sur le chemin d’éternité…
« Que l’humilité et la simplicité soient toujours le caractère des petits Frères de Marie. Qu’une dévotion tendre et filiale vous anime dans tous les temps et dans toutes les circonstances pour notre Bonne Mère. » (TS)
Frère Maurice GOUTAGNY
(Paru dans Présence Mariste N° 266, janvier 2011)