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S’engager ?

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S’engager, c’est décider de consacrer, de façon durable, ses efforts, son temps - voire sa vie – à une cause. Avoir un projet de vie est un engagement qui nous met en marche, en mouvement et donne cohérence à notre vie. (Présence Mariste n°286, janvier 2016)

Notre Dame de Fourvière

De nos jours, nous vivons à l’ère où la préoccupation de tous est de maintenir ouvertes toutes les portes, les opportunités, car on voudrait que tout soit possible et que rien ne soit définitivement exclu. On veut « zapper » et pourtant, seul l’acte de décider, de se positionner rend réel et vrai notre vie.

Avoir un projet de vie est un engagement qui nous met en marche, en mouvement, nous fixe une orientation qui unifie et donne cohérence à notre vie. C’est pourquoi nous disons ici avec force, que ça vaut la peine de s’engager.

À chacun son engagement. S’engager, c’est décider de consacrer, de façon durable, ses efforts, son temps - voire sa vie – à une cause. Un tel engagement implique d’être mû par des convictions, un idéal (engagement social, syndical, humanitaire, politique ….). Ce type d’engagement s’appuie surtout sur ses forces, ses talents, son énergie et vise à l’efficacité.

Une autre manière de s’engager est le choix de vie par lequel on s’engage dans le mariage, le célibat ou la vie religieuse par exemple. Il est plus profond que le précédent car il nécessite, outre ses propres forces, l’apport de forces spirituelles (la foi et la prière).

Tout engagement est noble et exigeant car il demande un dépassement de soi, une certaine abnégation faisant passer l’autre ou la cause en premier. Le chrétien, ayant reçu le baptême du Christ, reste attaché à Lui et son engagement, conscient et volontaire, est l’occasion de servir le Christ dans ses frères et leurs besoins. Cela ne le rend pas son acte meilleur mais lui donne une autre dimension car comme le dira le pape Benoît XVI, il est alimenté par deux poumons : la prière et la Parole de Dieu.

Il n’y a pas d’opposition entre la prière et l’action caritative ou sociale mais la prière doit unifier l’engagement et le service. Une bonne occasion de revisiter les textes d’évangile sur Marthe et Marie (Luc 10, 38-41) ou celui du Bon Samaritain (Luc 10, 30-37). Ils nous disent qu’il n’y a pas de bonne place officielle. La meilleure part est celle où nous sommes en état d’amour, de regard vers l’autre, de don de soi généreux et désintéressé : ne rien attendre en retour pour nous permettre de vivre en harmonie avec le Seigneur selon notre forme de vie.

Imprégnés de la culture contemporaine, avec ses questions et ses aspirations, quelles sont les « voies ouvertes » pour dire notre « suite du Christ », notre engagement à vivre pour l’Évangile ?

F. Joël Capon-Thiébaut Pour l’équipe Vocation France
(Publié dans « Présence Mariste » n°286, janvier 2016)
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