En 1970, Paul Malartre devient professeur de philosophie au lycée Notre-Dame de Valbenoîte de Saint-Étienne. « Je n’avais ni opposition à l’enseignement public, ni souci militant. Le choix s’est fait de façon naturelle. La mort de ma mère, lorsque j’avais 11 ans, nous avait rapproché du père Guy Brunet, aumônier dans cet établissement. Il y avait alors besoin de profs. Mon choix de l’enseignement catholique s’est fait tout simplement  ».

Paul enseigne la philo à la fois à Valbenoîte et aussi dans l’institution Saint Paul. Et en 1979, il devient directeur dans ce dernier établissement, alors qu’il n’a que 33 ans.

En 1986, il est sollicité par M^gr Rousset, évêque de Saint Etienne, pour devenir directeur diocésain de l’Enseignement catholique. Saint-Étienne est alors une place forte de l’Enseignement catholique car il scolarise 30 % des élèves. Paul y élargit sa connaissance du système en s’ouvrant à l’enseignement professionnel et aux filières technologiques. Sa qualité de relation entraîne son élection comme président de l’assemblée des directeurs diocésains en 1991.

Et puis en 1999, il devient Secrétaire général de l’Enseignement catholique et succède à Pierre Daniel et doit quitter Saint-Étienne pour s’installer à Paris.

A la fin de son mandat national dans l’Enseignement catholique, Paul a répondu à de nombreuses sollicitations qui ont été pour lui sa manière de continuer le service qu’il a déployé tout au long de sa vie.

Paul a déployé une énergie énorme pour que prenne chair la notion de communauté éducative. Il a aussi donné l’impulsion pour l’enseignement du fait religieux dans l’enseignement. Les Assises de l’Enseignement Catholique qu’il a lancées en 2000 lui ont donné l’occasion de développer une idée centrale dans sa vision de l’homme et de l’éducation : Changer de regard pour faire grandir la personne.

Je termine cette brève présentation de Paul, par une citation de Pascal Balmand, son successeur au Secrétariat général : « Dans tout ce qu’il était, Paul nous a donnés une idée du bonheur. Dans sa manière d’être, dans sa façon d’habiter sa vie, d’habiter sa relation aux autres, d’habiter sa foi. Un mélange de pragmatisme terrien et de hauteur de vue, d’enracinement et de vision. Une capacité rare à l’ouverture, à l’écoute, au dialogue et en même temps, une douce fermeté sur l’essentiel… Une constante attention aux autres, toujours dans la simplicité souriante, dans la délicatesse, dans la dédramatisation rassurante ».

A Dieu, Paul.