Les Sœurs Missionnaires de la Société de Marie (SMSM) n’ont pas de fondatrice mais onze PIONNIÈRES !
Nous les appelons « Pionnières » parce que ce sont onze femmes laïques « Tertiaires de Marie » qui partirent résolument en Océanie, afin de seconder les Pères maristes dans l’évangélisation, l’éducation et le soin de malades (lépreux) !
La plus typique, ce fut la première : Marie-Françoise PERROTON : amie de Pauline Jaricot, paroissienne de l’église St-Nizier à Lyon ; elle fut frappée par un article dans les Annales de la Propagation de la Foi : « Nous avons déjà reçu des preuves de votre charité et nous faisons encore une demande, c’est de nous envoyer – si vous nous aimez – quelques femmes pieuses (des Sœurs) pour instruire les femmes d’Ouvéa » (Nos Pionnières I)
Malgré son âge, 49 ans, elle eut l’audace d’écrire au Capitaine MARCEAU, chef d’expédition de l’« Arche d’Alliance », dévoué au service de la Mission, pour qu’il la prenne, en tant que domestique, sur son bateau, en partance pour les îles Wallis et Fortuna. C’est cet anniversaire de départ (15 novembre 1845) que nous célébrons toute cette année 2020-2021, 175e année de départ.
Elle y resta seule pendant 12 ans, supportant courageusement le climat, la solitude et la pauvreté, malgré le soutien de la reine AMELIA de Wallis. Elle mourut religieuse dans le TOM sous le nom de Sœur Marie du Mont-Carmel, à Kolopelu, à Futuna le 09/08/1876 entourée par des sœurs et les femmes futuniennes. Pendant ce temps, d’autres jeunes femme laïques, mais déjà « tertiaires de Marie » se préparaient à la rejoindre à Wallis-Futuna mais aussi à Samoa Tonga, Fidji, Nlle-Calédonie où elles furent bien accueillies par leur vicaire apostolique et la population locale.
La MISSION, dans cet immense Océan Pacifique fut loin d’être facile : pas de téléphone, ni d’Internet ! Seulement des lettres qui mettaient parfois 3 à 4 mois pour arriver à bon port !
Ajoutons les visites fréquentes des Pères maristes procureurs, en particulier le Père Poupinel, qui fut vraiment leur « Ange gardien » pour les soutenir, les encourager, leur apportant la sollicitude indéfectible des supérieurs généraux de la Société de Marie.
Comme la plupart d’entre elles voulaient être religieuses, elles firent profession dans le « Tiers Ordre Régulier de Marie » (créé en 1880). Ce T.O.R.M. perdura jusqu’à l’approbation par Rome d’une congrégation de droit pontifical, sous le nom de SŒURS MISSIONNAIRES de la SOCIÉTÉ de MARIE, le 30/12/1931 (smsmsisters.org) espagnol-français-anglais.
Le meilleur des SMSM fut l’élaboration lente mais sûre – avec la grâce de Dieu – de quatre congrégations diocésaines océaniennes, en particulier (celle que j’ai bien connue) la congrégation diocésaine pour Nouméa et Port-Vila (Vanuatu) des « Petites Filles de Marie » qui ont célébré le centenaire de leur fondatrice S.M. de la Croix Célippon (1831-1908) à St Louis, Nlle Calédonie.
Toutes ces religieuses maristes océaniennes continuent ainsi notre travail apostolique dans la catéchèse, l’éducation et le soin des malades. Ajoutons qu’elles furent d’excellentes collaboratrices dans l’évangélisation que nous avions commencée au XIXe siècle.