Le mardi 12 mars 2002, a eu lieu un événement d’une importance toute particulière pour les Religieux et les Religieuses s’occupant de l’Enseignement en Grèce. C’est pour la première fois que l’Etat Français, par l’intermédiaire de Ambassadeur Français en Grèce, M. Jean Maurice RIPERT, a décoré certains représentants des Congrégations Religieuses et d’éminents enseignants qui, grâce à leur activité infatigable, ont offert des services méritoires à l’amitié gréco-française et à l’élargissement de la culture française en Grèce.
Une reconnaissance attendue
Les récipiendaires ont discerné dans ce geste concret de l’Etat Français la reconnaissance qu’ils attendaient depuis très longtemps et la récompense pour leur dévouement à l’enfant, à l’homme et à la civilisation, en liaison avec la culture française.
Et c’est peut-être maintenant, bien plus qu’autrefois, que cette récompense a du mérite, car c’est maintenant que la langue française est supplantée, c’est maintenant que l’Institut Français et ses activités sont limitées tandis que la langue française est mise à l’écart par les écoles publiques grecques au profit de la langue anglaise.
Réception à l’Ambassade de France en Grèce
A la suite des Fondateurs
Bien entendu, il ne faut pas sous-estimer le fait que tous les fondateurs des Congrégations religieuses présentes en Grèce sont français et pour la plupart des Saints. C’est dans la lignée de ces fondateurs que nous devons situer les cinq Frères Maristes, honorés par l’Etat Français : les Frères KAPETANIOS Ignace, ROUSSOS Georges, KAPPELLAS Michel, PRELORENTZOS Nicéphore et VIDALIS Georges.
Leur décoration n’aura été qu’une bien modeste reconnaissance de l’œuvre réalisée par toute la fraternité Mariste en Grèce. Pourtant, leur vitalité créatrice continue à se manifester pour le grand bien de la jeunesse athénienne. Frère Ignace a reçu les insignes d’officier de l’Ordre National du Mérite an nom du Président de la République Française, alors que les autres Frères se sont vu remettre les insignes d’officier des Palmes Académiques. Avec ces Frères, d’autres Religieux et Religieuses méritants ont aussi été décorés.
Les Laïcs aussi
Enfin, trois enseignants Laïcs, M. Vassilis KIOUSSIS, Mme Nafsika THEOTOKOGLOU et Mme Maria-Roussaki ANGELOPOULOU ont été honorés par la France, pour leurs efforts infatigables pour promouvoir la langue et la civilisation françaises, motivés uniquement par l’esprit de l’amitié et de la bonne entente entre la Grèce et la France.
A tous les trois ont été remis les insignes de Chevalier des Palmes Académiques.
Le geste de remise des insignes honorifiques au nom du Président de la République Française et de celui du Ministre de l’Education Nationale, constitue une moindre preuve de reconnaissance, même tardive, du rôle des « écoles confessionnelles ».
« Pour bien apprendre le français, il faut étudier chez les Sœurs ou chez les Frères »
disait-on tout au long du 20e siècle. Si on en doute, on n’a qu’à demander au Président de la République Grecque de nous parler d’un certain Frère Justin !
Constantin BARCOGLOU Professeur au Lycée Léonin de Patissia
(Publié dans « Présence Mariste » n°232, juillet 2002)