Au tournant des années 1987-88, nos deux communautés de Bangui et de Berbérati continuent leur cheminement.
A Berbérati,
une communauté de cinq Frères : Michel Voûte, Henri Bonnet, Léon Deléglise, Eugène Claussner, qui travaillent au Séminaire ; et Jérôme Billod à la menuiserie de la Mission Sainte-Anne.
A Bangui,
une communauté de six Frères : Ruffin Balifio et Jean-Louis Yérima, élèves de terminale au Séminaire St-Paul ; Jean Lengyel et AdrienMercier, professeur au Lycée des Rapides ; Pierre Drouard, retraité mais actif dans les réparations mécaniques et dans les soins médicaux ; Georges Palandre engagé, entre autres activités, dans l’accompagnement des Postulants et dans les catéchismes de la paroisse Saint-Paul.
Autour d’un Père Spiritain, la communauté mariste
de Bangui en 1984. Fr Jean Lenghiel (2e à gauche) est
l’un des fondateurs en 1958 de la mission mariste.
Dans ces deux communautés, les Frères se partagent l’éveil et l’accompagnement des vocations maristes : trois Groupes Champagnat à Bangui, et deux à Berbérati.
Un pas en avant.
En avril 1987, lors de la visite du Frère Provincial, nous avons décidé de dire « oui » à une demande de l’évêque de Berbérati, Mgr Jérôme Martin, formulée depuis plusieurs années déjà : prendre la direction de l’Ecole des Catéchistes de Carnot pour la rentrée de novembre 1988.
Ce choix met fin au projet de Centre Agricole examiné auparavant. Il répond mieux sans doute à nos capacités réelles. Les Frères Maurice Vincent et Jean-Louis Rognon s’y préparent actuellement.
On recherche un troisième confrère
Mais… ils recherchent un troisième confrère, pour faire communauté avec eux. Ils lancent un appel !… à ce Frère retraité qui, en France, se sent valide pour servir encore, et autrement. Ils espèrent une réponse… positive, évidemment !
Lentement, la vie mariste prend racine en terre centrafricaine. Les Frères Jean-Louis Yérima et Ruffin Balifio sont dans leur deuxième année de profession.
Au Noviciat de Savé, les Frères Basile Nzéwi et Bertrand Doffo préparent leur première profession pour le mois de juillet ; tandis que Frère Rufin Bougalama poursuit sa première année de noviciat. A l’ombre de la communauté de Bangui, Didier Ali-Mesaï et Roger Passi font leur deuxième année de postulat.
Une collaboration se met en place
à l’échelle de l’Afrique mariste
Nos moyens sont limités pour nous maintenir dans nos engagements anciens, et pour, en même temps, préparer l’avenir, la relève. Les Frères Eugène et Jean, fondateurs du secteur, sont toujours à la tâche.
Mais progressivement, une collaboration efficace se met en place à l’échelle de l’Afrique mariste tout entière. Nos provinces, districts et secteurs africains s’unissent pour réaliser les meilleures conditions de la formation ; car c’est dans le domaine de la formation que les besoins sont le plus pressants :
- pour la Pastorale des vocations et le Postulat, chaque secteur s’organise à sa manière ;
- pour le Noviciat de deux années, les novices francophones (= Rwanda, Zaïre, Centrafrique, Cameroun, Côte-d’Ivoire) seront regroupés à Nyangezi (Zaïre) ; tandis que les anglophones seront à Kutama (Zimbabwe) ;
- après le noviciat, les nouveaux profès de toute l’Afrique (francophone et anglophone) suivront un cycle de trois ans d’études théologiques, bibliques, caté-chétiques… à Nairobi (Kenya) au Centre International Mariste ;
- la formation professionnelle se fera ensuite, dans chaque secteur, selon ses besoins propres.
Pour terminer, quelques chiffres : l’Afrique (avec Madagascar) comptait, au début de 1987, 479 Frères Maristes : 159 perpétuels autochtones ; 129 temporaires autochtones ; 191 expatriés.
Fr. Jean-Louis ROGNON
(Publié dans Présence Mariste n°175, avril 1988)