[bleu]
Rencontre de jeunes maristes à Llinars del Vallès
Samedi 10 juillet au soir, gare d’Austerlitz : le Talgo, train couchettes entre la France et l’Espagne, nous emmène à la rencontre de jeunes maristes près de Barcelone. C’est une première. Des élèves des lycées maristes de toute la Province de l’Hermitage ont répondu à l’appel : plusieurs lycées de Catalogne, le lycée Léonin d’Athènes (Grèce) et le lycée Saint-Laurent - La Paix Notre-Dame, de Lagny-sur-Marne (77 – Seine-et-Marne).
Accompagnés du diacre et aumônier Pierre Andrés, nous sommes donc quatre français de Lagny, âgés de 17 à 18 ans, soutenus financièrement par la Tutelle, qui partons témoigner de notre réalité mariste.
Dès l’arrivée, on ressent l’hospitalité mariste ambiante et l’enthousiasme de chacun - Frères, catalans et grecs - à participer à cet événement. Le lieu de séjour est une maison de colonie mariste, centre géré par les Frères catalans et entièrement aménagé pour l’accueil de groupes venus se ressourcer.
Bien que venus de divers horizons, nous prenons conscience très vite que nous faisons partie d’une même et vaste famille mariste sous la protection de la « Bona mare » (la bonne mère).
Vivre cette semaine avec Marcellin nous a permis, jour après jour, d’avancer sur le chemin de la foi selon différentes étapes d’échange et de réflexion. Tout d’abord, des temps de connaissance des autres et de présentation de la réalité mariste dans notre province permettent d’unifier le groupe. Puis, afin de pouvoir s’ouvrir aux autres et d’en être solidaires, s’ensuit une réflexion sur soi-même. Enfin la dernière problématique de la semaine fut « Ma relation à Dieu », qui pourrait se résumer aux deux commandements : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force » et « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Mc 12,29-31).
La face cachée de Barcelone
Il nous a aussi été permis d’avoir une autre vue de Barcelone, non plus du côté touristique, attractif et parfois superficiel, mais du côté social. Nous avons eu l’occasion de visiter en groupes séparés, sept centres sociaux accueillant des handicapés mentaux ou moteurs, des SDF ou bien encore des enfants remis sur le chemin de l’intégration sociale par le sport. Ainsi nous voyons ces personnes auxquelles on ne fait pas attention et qui vivent dans la difficulté, le besoin, la maladie ou l’abandon, les « Invisibles ». Les responsables de ces centres, aidés de plusieurs bénévoles sûrs du soutien de Dieu, font preuve des plus grandes qualités de dévouement et de patience comme avec les handicapés physiques et mentaux qui mettent plusieurs années avant d’accéder à une certaine autonomie dans des actions quotidiennes banales pour les valides.
Cela nous rappelle aussi que ces mêmes centres sont aussi implantés près de chez nous comme l’Hospitalité de Lourdes à Meaux ou les centres du Secours Catholique, et que nous nous devons d’aider ces « Invisibles », qui peuvent parfois être plus proches de nous que nous ne le pensons.
Après cette immersion totale avec les « Invisibles », une visite de la Grande Barcelone, fierté des Catalans, est tout de même nécessaire aux Grecs et aux Français. Sous un soleil de plomb, un jeu de piste est organisé à travers la ville, allant de la Sagrada Familia de Gaudí jusqu’aux typiques Ramblas.
Une ambiance fraternelle
À un niveau plus personnel, cette rencontre est aussi l’occasion d’échanges culturels enrichissants. Bien que la barrière des langues soit très présente, prières, chants et blagues se font dans les trois langues. La fraternité et la gentillesse n’ont pas de frontières. Le sport, les jeux collectifs, la piscine, les ballades et les veillées rapprochent, tandis que la diversité des cultures est toujours la bienvenue, surtout quand il faut danser le sirtaki ou la sardane.
L’amabilité, la générosité et le dynamisme des Frères maristes et des catalans, nous font espérer revenir parmi eux pour les JMJ de Madrid en 2011, car cette semaine en Catalogne sur les traces de Marcellin, est bien entendu passée trop rapidement.
Bertrand Delmotte
(publié dans Présence Mariste N° 265, octobre 2010)
[/bleu]