Qu’il me soit permis de revenir dans ces quelques lignes, sur l’extraordinaire personnalité et destin de Nelson Mandela. Il nous a quittés le 5 décembre dernier à Johannesburg. Depuis plusieurs années, il était affaibli et n’était plus engagé dans les affaires concrètes de son pays. Mais il continuait d’illuminer de sa stature une Afrique du Sud qui a vécu un renouveau exceptionnel.
Sans sa volonté inébranlable, sans ses convictions, sans son intelligence politique, rien n’eut été possible. Sa conviction est simple : Un Noir vaut un Blanc ; un Blanc vaut un Noir.
Dans ce pays marqué naguère par l’apartheid, on peut dire que ses funérailles ont rassemblé la planète tout entière avec la présence de plus de 4 000 officiels, parmi lesquels 4 Présidents des Etats-Unis, 2 Présidents de la France, 2 du Brésil etc…
« Au lieu de pleurer, nous devons célébrer sa vie », titrait La Croix du 9 décembre. Oui, Madiba fait partie de la cohorte de ces hommes de paix dans la lignée de Gandhi et Martin Luther King, dont le message, et l’engagement de vie transcende tous les clivages politiques, ethniques, religieux, sociaux et porte au monde quelque chose d’universel qui nous remplit de joie. Il a réussi l’impossible, réconcilier les Blancs et les Noirs, et fait de l’Afrique du Sud, un pays Arc-en-ciel. Magnifique icône de notre temps !
Il nous montre une fois de plus qu’une idée, lorsqu’elle est juste et qu’elle est portée avec détermination par des gens intègres, bouleverse les murs de la haine, de la peur et produit quelque chose d’inespéré.
En ce temps qui nous conduit à Pâques, quel merveilleux message de paix, de réconciliation, de bonheur pouvons-nous lire dans cette figure contemporaine de Nelson Mandela ! Et quelle harmonie avec le message de la résurrection que nous pourrons bien tôt célébrer !
Directeur de Présence Mariste