Un coup de tonnerre dans le ciel médiatique en ce lundi 11 février 2013 :
Benoît XVI annonce sa démission prochaine. « Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, je suis parvenu à la certitude que mes forces ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien. »
Puis il poursuit ainsi : « Dans le monde d’aujourd’hui sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance, la vigueur du corps et de l’esprit est nécessaire… et je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié. C’est pourquoi, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’évêque de Rome, successeur de Saint Pierre. »
85 ans, c’est l’âge qu’avait Jean-Paul II, lors de son décès. C’est aussi le même âge qui voit la démission de Benoît XVI. Alors que Jean-Paul II a tenu à assurer sa charge jusqu’à son dernier souffle, Benoît XVI inaugure une nouvelle manière de « quitter le tablier » de Serviteur des serviteurs de Dieu. Une pareille démission ne s’était presque jamais vue. La dernière remonte au 13e siècle ! Deux attitudes différentes, mais une même volonté d’être fidèle à la mission confiée.
Il me semble que Benoît XVI a une attitude plus conforme aux temps actuels où la vie humaine est en général beaucoup longue que celle des siècles précédents. L’être humain peut donc être appelé à vivre un automne de la vie qui se prolonge pendant lequel les forces et les facultés s’amenuisent. Il est alors tout à fait naturel de se démettre de certaines charges que l’on assure parce que l’on reconnaît et on accepte qu’on ne puisse plus le faire aussi bien qu’avant. Merci Benoit XVI pour votre geste empreint d’une grande humilité !
Au moment de la parution de ce numéro, le successeur sera probablement désigné et aura déjà repris le tablier de Serviteur des serviteurs de Dieu !