La rubrique ’Famille" présente des réalités vécues dans les diverses branches de la Société de Marie. Il nous a paru intéressant d’évoquer ici le musée d’Océanie, situé dans la maison des Pères Maristes, à la Neylière (69).
L’article ci-dessous est paru dans la revue Missi (N°98-2e-3e trimestres 2007). Nous remercions vivement le directeur de Missi et M. Schneider de nous avoir permis de reproduire cet article. Ce dernier est le Président du “Groupe d’Animation du Musée d’Océanie”, nom officiel, depuis 2006, de l’Association loi 1901 qui gère ce musée. Nous ne pouvons que vous encourager à le visiter. La Rédaction |
Le Musée d’Océanie de la Neylière, inauguré en 1971 avec solennité, est l’œuvre du Père Patrick O’REILLY, de ses amis architectes, Claude et René DESSINER, et du Père Michel DESVIGNES.
Origines variées, publics diversifiés
Dans quatre salles sont rassemblés des objets venus surtout de Nouvelle-Calédonie, du Vanuatu, des îles Salomon. Wallis et Futuna, Samoa, Tonga et Fiji sont aussi représentés. Ces deux régions d’origine, mélanésienne et polynésienne, donnent une grande variété de productions.

Les conditions du voyage vers les antipodes à l’époque de la navigation à voile sont reconstituées dans une des salles : carte-journal du voyage de 1841, cabines et objets à bord, cargaison, matériel et objets de la mer…
Visiteurs variés
L’année 2006 a été marquée par d’importants travaux de rénovation en électricité, menuiserie et peinture pour la plus grande satisfaction des visiteurs.
Le musée est ouvert à un public varié venu sur rendez-vous et toujours pour une visite guidée :
- les bambins encore essoufflés des jeux dans le parc voisin, ébahis devant des objets d’un autre monde ;
- les farouches défenseurs du “bon sauvage perverti par la décadence des Occidentaux” ;
- les spécialistes admiratifs devant les fines incrustations de nacre, les coloris non défraîchis, l’ingéniosité des objets artisanaux, “cet art spontané” ;
- le groupe venu caser 30 minutes de visite dans une journée de voyage très chronométrée ;
- les journalistes, rédacteurs ou écrivains, venus peaufiner un article urgent sur les antipodes ou chercher une photo typique — du Vanuatu par exemple ;
- les étudiants venus pour 45 minutes ; leur visite va durer le double : “quel musée, si loin de la grande ville !” ;
- sœurs, frères ou pères maristes venus pour une retraite ou du repos, étonnés ou fiers de leurs missionnaires et de leur travail.
Salle 2 - Vitrines : sceptres, plat à Kawa, chasse-mouche royal de Samoa, Tonga
Avec le monde entier
Les plus passionnés et passionnants des visiteurs appartiennent à la sphère muséographique : spécialistes du Quai Branly ou du musée de l’Homme parisiens arrivés pour un inventaire des photos anciennes — 2 500 sur plaques de verre des années 1880 à 1950 — et des milliers d’objets exposés ou en réserve. Des contacts réguliers sont entretenus avec le musée GUIMET de Lyon.
Récemment des responsables du Centre culturel Jean-Marie TJIBAOU de Nouméa ont beaucoup apprécié les documents anciens des archives — entre autres les lettres des missionnaires de Nouvelle-Calédonie des années 1850-1860 — et les multiples objets exposés.Prix pour le sauvetage
Le sauvetage d’une partie des photos anciennes sur verre et couche de gélatino-bromure ont valu un prix, décerné en 2006 par le magazine Le Pèlerin. Une aide de l’Union européenne est accordée pour le même objectif mais aussi pour un inventaire scientifique des collections exposées et en réserve.Philippe SCHNEIDER
(publié dans Présence Mariste n°256, Juin 2008)Adresse :
La Neylière - 69590 POMEYS
Tél. 04 78 48 40 33