
Odile est née en 1931 à Annecy. En 1960, elle entre au noviciat de Ste-Foy-les-Lyon et en 1961, elle devient Sœur François-de-Sales, nom particulièrement cher à sa famille savoyarde puisque c’était aussi un des prénoms de son père.
Ce fut ensuite le début de sa vie apostolique, remplie de multiples engagements, professionnels et bénévoles, dans les lieux où elle s’est investie successivement : Montanay (où elle a commencé sa carrière d’éducatrice spécialisée), Saint-Étienne, La Neylière, Garges, Gerland, Saint-Priest, Saint Prix-et Belley.
Femme de dialogue
Odile était à l’aise avec tout le monde, depuis les élèves qu’elle a accompagnés, jusqu’aux évêques dans différents services diocésains, en passant par les habitants de la cité à Garges-lès-Gonesse.
Que d’échanges avec les uns et les autres, parfois jusque dans la nuit avancée !
Elle brassait dans sa tête tout ce qui lui posait question et elle cherchait des solutions aux situations qui lui paraissaient imparfaites. On ne la trouvait jamais à court d’idées et il était souvent difficile de lui opposer un point de vue différent tant elle avait argumenté le sien.
Sa mémoire était prodigieuse : elle se souvenait des événements et surtout des personnes. Elle pouvait ainsi élaborer et prolonger ses réflexions au fil des jours, des semaines ou même des mois ou des années. Malheureusement ou heureusement, on ne la suivait pas toujours.
Disponible
Disponibilité et générosité furent aussi la marque d’Odile dans chacune des communautés où elle fut envoyée. Toujours prête à proposer ses services ou à rendre celui qu’on lui demandait, même en dernière minute. Ce n’était jamais un problème. Elle pouvait toujours s’arranger. Combien de fois ne lui a-t-on pas fait appel pour accueillir une sœur ou l’accompagner quelque part ? Foncièrement généreuse, elle ne se ménageait pas et ne mesurait pas son temps. Odile aimait la vie et sa forte personnalité lui a permis d’en jouir à plein et de faire bénéficier les autres de ses nombreux talents.
Mariste convaincue
En définitive, Odile était avant tout une mariste convaincue. Elle aimait sa congrégation et elle était passionnée par son histoire. Plus encore elle était attachée à la Famille Mariste, tout entière, elle qui appartint aux deux communautés inter-congrégations maristes de La Neylière et de Saint-Priest.

Merci, Odile
C’est la maladie, mais aussi sa sagesse, qui l’ont amenée peu à peu à se retirer des divers groupes maristes dans lesquels elle s’était engagée à fond : la coordination mariste, l’atelier mariste.
À Bon Repos, elle avait aussi démissionné successivement de ses fonctions de supérieure puis d’administrateur du conseil d’administration. Missions qu’elle avait accomplies avec conviction, jusqu’à ce que les forces lui manquent.
Nous pouvons rendre grâce pour Odile, pour sa vie toute donnée à Dieu et aux autres, pour son témoignage de Mariste.
D’après des notes de Sœur Marie-Thérèse TERRA
(Propos recueillis par Frère André THIZY)
Paru dans Présence Mariste N° 268, juillet 2011