Les hommes sont toujours hantés dans leurs conversations par les faits qui laissent surgir la violence, le sacré, le religieux. Ces réalités sont présentes dans nos échanges quotidiens au travers des évènements sociaux, politiques, culturels, religieux.
Souvenons-nous des derniers attentats. Au nom de Dieu, d’une religion ? Le père Hamel assassiné durant la célébration de la messe. Combat explicite d’un concept de Dieu amour, et forces du mal sacralisées et agissantes.
Souvenons-nous de l’incendie de Notre Dame de Paris avec toutes les suppositions possibles. Notre société se laisse aller à l’expression de ses émotions, cherchant des coupables. Une société qui se recompose autour d’une catastrophe, comme s’il fallait du sacré pour retrouver notre cohésion sociale. S’en prendre au sacré appelle le sacrilège.
Notre Dame prend feu et resurgit le sacré. Comme dans la tradition : le sacré autorise le sacrifice et prévient le sacrilège. C’est un effondrement, comme celui du 11 septembre 2001. Effondrement spirituel, qui dit que le sacré est à l’œuvre dans nos cœurs et nos esprits. Ceux et celles qui pleurent, qui prient, qui crient, qui s’agenouillent sur le trottoir pour essayer de lutter contre le sinistre ? Expressions du sacré qui traverse notre être. Chacun cherchant à se relier à autre chose, à quelqu’un, à la divinité pour accueillir ce qui se passe et intégrer l’événement.