« Qui dit langage dit société… »
« La corruption du langage est un signe certain de la corruption des mœurs », prétendait, sévère, Alphonse Karr.
Les pages qui suivent ne se veulent pas le reflet de ce pessimiste constat. Bien au contraire !
On trouvera du bonheur à slamer avec les 6e de Saint-Pourçain, à repenser avec tendresse et nostalgie à Madame de Sévigné lorsque nous nous émerveillerons des échanges épistolaires à l’heure du SMS, entre les collégiens de Chazelles-sur-Lyon et ceux de Bourg-de-Péage.
Le langage liturgique lui-même n’est pas exempt d’évolutions. Rien n’est immuable même dans nos textes supposés « sacrés ». L’article signé de F. Jean-Claude Christe est là pour l’attester.
Marie-Françoise Poughon nous montrera que traduire et interpréter ne sont pas termes synonymes. Avec Stéphanie Rabin-Séchet et Marie-Lu Mansier, nous chercherons du sens à ces évolutions du langage.
« Qui dit homme dit langage, et qui dit langage dit société », prétendait Claude Lévi-Strauss. Quand nous avons eu, au comité de Présence Mariste l’idée de réaliser ce dossier, c’est un peu cette pensée de Lévi-Strauss qui gambadait dans nos têtes. Avons-nous su dire quelque chose d’utile sur la question ? Avons-nous raté la cible ? A vous d’en juger, cher lecteur !